Politique

Budget 2025 : le ministre du Budget souhaite "protéger les petites retraites" en les indexant sur l'inflation dès janvier

© Lafargue Raphael/ABACA - Le ministre Laurent Saint-Martin, le 21 octobre 2024 dans l'Hémicycle.

Le gouvernement fait-il marche arrière sur le report de l'indexation des retraites sur l'inflation pour dégager des économies ? Invité du JT de France 2 ce lundi 21 octobre, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s'est dit prêt à "avoir ce débat" pour préserver les retraites précaires.

Une éclaircie se profile-t-elle pour les retraités dans le cadre des discussions sur le budget 2025 ? Alors que les débats ont débuté ce lundi 21 octobre - à l'Assemblée nationale autour de la partie "recettes" du projet de loi de finances et en Commission des finances pour le budget de la Sécu -, le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, s'est dit prêt à faire des concessions sur le report de l'indexation des retraites sur l'inflation.

Interrogé sur le sujet au 20 Heures de France 2, le ministre, qui avait confirmé plus tôt sur BFMTV vouloir indexer le "minimum retraite", a ouvert la porte à la mise en place d'un "seuil" sous lequel les "petites retraites" pourraient bénéficier de l'indexation en janvier, comme prévu, plutôt qu'en juillet.

"Nous allons avoir une discussion sur le seuil de retraites qui sera protégé"

"Nous pouvons faire ce décalage et protéger les petites retraites. Le minimum vieillesse sera revalorisé au 1er janvier et nous allons avoir une discussion sur le seuil de retraites qui sera protégé et ne sera pas impacté. Est-ce 1 200 euros, 1 400 euros, j'ai entendu 1 600... Il faut avoir ce débat", a déclaré Laurent Saint-Martin, nuançant la mesure prévue par l'exécutif pour économiser un total de près de 4 milliards d'euros, sur les 60 milliards d'économies prévues.

15 milliards d'euros en 2024

Chaque année, le Code de la Sécurité sociale veut que les pensions soient revalorisées "sur la base d'un coefficient égal à l'évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac, calculée sur les douze derniers indices mensuels de ces prix publiés par l'Insee".

En janvier 2024, l'indexation des pensions avait engendré "une dépense supplémentaire de 15 milliards d'euros", a affirmé début octobre Pierre Pribille, le directeur de la Sécurité sociale devant le Sénat.

Pour anticiper la levée de boucliers à venir, des parlementaires ont par ailleurs ouvert la voie ces derniers jours à des alternatives au gel des pensions, quitte à envisager davantage d'impôts, notent Les Échos. L'espoir est donc bel et bien permis pour les retraités modestes, avec néanmoins une note plus salée pour les actifs.

publié le 21 octobre à 21h55, Joanna Wadel, 6Medias

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