Politique

Budget 2025 : "De Mathilde Panot à Marine Le Pen", le ministre de la Fonction publique prêt à discuter avec tout le monde

© Blondet Eliot/ABACA

Afin d’établir le prochain projet de loi de finances, le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, a appelé ce dimanche 5 janvier à la coopération de tous les partis allant de La France Insoumise jusqu’au Rassemblement National.

La France n’a toujours pas établi son projet de loi de finances pour 2025. Devant cette situation d’urgence, le ministre de la Fonction publique a appelé à la coopération de tous les partis. Il recevra l’ensemble des organisations syndicales durant la semaine et tous les groupes parlementaires. "Ils sont élus, donc légitimes, et ont leur place à la table des discussions. Cela va de Mathilde Panot à Marine Le Pen", a-t-il déclaré dans une interview accordée à La Tribune.

La semaine dernière, c’est le ministre de l’Économie, Éric Lombard, qui appelait à la collaboration de l’ensemble des partis politiques. "Je vais appeler les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que les groupes parlementaires, à venir dialoguer au ministère avec Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, et moi-même", avait déclaré le locataire de Bercy, également dans La Tribune.

Le PS en partie responsable ?

Selon Laurent Marcangeli, le Parti Socialiste est en partie responsable de la situation actuelle. "Est-ce que le Parti Socialiste peut continuer de s'affranchir de sa responsabilité alors qu'il a gouverné le pays, et qu'il compte, dans son groupe, un ancien président de la République ?" a questionné le ministre de la Fonction publique.

Pour lui, la proximité entre le Parti Socialiste et La France Insoumise a contraint le gouvernement à dépendre du "bon vouloir de Mme Le Pen". Si le PS sera reçu par Bercy durant la semaine afin de préparer le budget, les discussions risquent d’être animées puisque le parti de gauche propose la suspension de la réforme des retraites de 2023. François Bayrou a écarté la possibilité d’un gel de la réforme.

publié le 5 janvier à 13h12, Arnaud Enjourbault, 6Medias

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