Monde

Une virée urbex tourne au cauchemar : un Français meurt en voulant pénétrer dans le cosmodrome de Baïkonour

© Urusov Oleg/Tass/ABACA - Le décollage d'une fusée au cosmodrome de Baïkonour.

Leur exploration aura mal tourné. Deux Français se sont introduits illégalement dans le cosmodrome de Baïkonour, au coeur du Kazakhstan, pour y voir décoller des fusées. Le plus jeune d'entre eux a été retrouvé mort, selon l'agence de presse russe RIA Novosti, citée par La Dépêche.

Une séance d'exploration urbaine (urbex) a viré au drame. Un jeune Français de 24 ans est décédé de déshydratation au Kazakhstan, alors qu'il tentait de pénétrer dans le cosmodrome de Baïkonour. Lieu mythique de la conquête spatiale de l'URSS durant la Guerre froide, cette base de lancement russe est située dans une région inhospitalière, avec des pics de température pouvant atteindre les 50°C, et descendre jusqu'à -30°C en hiver. La victime, un touriste amateur d'exploration de lieux uniques, avait marché plusieurs jours dans la steppe avant de succomber, selon des détails fournis par l'agence de presse russe RIA Novosti lundi 10 juin et repris par nos confrères de La Dépêche.

Un survivant auditionné

D'après RIA Novosti, le jeune touriste était accompagné d'un autre Français de 27 ans, avec lequel il avait pénétré sans autorisation dans la base à pied, laissant leur véhicule derrière eux pour ne pas être repérés. Parti chercher de l'aide en voiture, son compagnon de voyage n'a pu que constater sa mort à son retour. Une enquête menée par le Comité d'enquête de Russie et citée par l'Agence France-Presse, a pu établir que la mort de la victime était "survenue dans des conditions de températures extrêmement chaudes et aggravée par des maladies chroniques". Le second Français a été relâché après avoir été auditionné devant une cour militaire mardi 11 juin.

À 2 000 km de Moscou, le cosmodrome de Baïkonour est un lieu prisé des passionnés de la conquête spatiale, mais aussi des amateurs d'urbex, qui consiste à explorer des lieux inaccessibles, abandonnés et bien souvent dangereux. En septembre 2023, l'Agence France-Presse annonçait la fermeture du site aux non-Russes, restriction actée dans le cadre de la guerre en Ukraine.

publié le 14 juin à 18h17, Joanna Wadel, 6Medias

Liens commerciaux