Russie : un Français arrêté pour avoir collecté des informations militaires
© Gripas Yuri/ABACA - Illustration
Le Comité d’enquête russe de Moscou annonce ce jeudi 6 juin l’interpellation d’un "citoyen français", soupçonné d’avoir collecté des informations militaires en Russie durant plusieurs années. Une enquête serait en cours, rapporte Le Parisien.
Les tensions diplomatiques entre la France et la Russie se renforcent. Un homme, présenté comme "un citoyen de la République française", aurait été arrêté pour avoir "délibérément collecté des informations dans le domaine des activités militaires et militaro-techniques de la Fédération de Russie", relaie Le Parisien ce jeudi 6 juin, d’après une annonce du Comité d’enquête russe de Moscou sur sa chaîne Telegram.
L'arrestation filmée
Selon les services russes, cette collecte illégale d’informations aurait duré des années, et pourrait mettre en péril "la sécurité de l’État". Une vidéo de l’arrestation de l’individu a été postée sur la chaîne Telegram du Comité, qui affirme qu’il a été conduit "au département de la commission d’enquête" dans le cadre des investigations en cours. "Dans un avenir proche, il sera inculpé et une mesure préventive sera choisie", a ajouté le Comité d’enquête russe de Moscou. Le suspect risque jusqu’à cinq ans de prison, précise le JDD.
Cette arrestation intervient dans un climat de tensions et de suspicions accrues entre les deux pays, quelques mois après les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’envoi potentiel d’une aide militaire sur le sol ukrainien. Les soupçons d’ingérences russes en France sont également au cœur de plusieurs affaires récentes, rappelait Le Monde lundi 3 juin : les cercueils remplis de plâtre déposés devant la tour Eiffel le 1er juin, et les mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah. Une piste que le Kremlin a fermement réfutée le 4 juin, accusant la France de "russophobie".
Dernier événement en date, l’arrestation, lundi, d’un jeune homme de 23 ans d’origine ukrainienne et russe, qui aurait projeté de commettre une action violente sur le sol français. De son côté, le ministère français des Affaires étrangères, contacté par l’agence Reuters dans la journée, n’a pas souhaité commenter l’arrestation de ce jeudi.
publié le 6 juin à 16h48, Joanna Wadel, 6Medias