Liban : mort d'un deuxième commandant du Hezbollah après la frappe israélienne à Beyrouth
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Après la mort d'Ibrahim Aqil, le Hezbollah annonce celle d'Ahmed Mahmoud Wahbi, lui aussi haut commandant militaire du parti islamiste chiite, suite à la frappe israélienne menée vendredi.
Vendredi 20 septembre, l'armée israélienne avait annoncé avoir éliminé Ibrahim Aqil, chef de la force al-Radwan - unité d'élite du Hezbollah. Samedi, comme le rapporte Le Figaro, le mouvement islamiste libanais a confirmé la mort d'un deuxième de ses hauts commandants : Ahmed Mahmoud Wahbi, qui dirigeait jusqu'au début de l'année les opérations militaires d'al-Radwan. Un nouveau revers pour le Hezbollah après les explosions meurtrières ayant visé, cette semaine, ses systèmes de transmission, imputées elles aussi à Israël.
L'ONU appelle à la désescalade
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé "le ciblage d’une zone résidentielle peuplée", preuve "une fois de plus, que l’ennemi israélien ne tient compte d’aucune considération humanitaire ou juridique". L'ONU, quant à elle, s'est dite "très inquiète" et appelle à la "désescalade" et à la "retenue maximale".
Le porte-parole des forces israéliennes, le contre-amiral Daniel Hagari, maintient que les chefs du Hezbollah visés étaient "rassemblés sous terre, sous un immeuble résidentiel, au cœur de Dahiyé, en utilisant des civils comme boucliers humains", ajoutant : "Nous n’agissons pas en vue [de provoquer] une large escalade dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis et nous continuerons à le faire".
Cette "frappe ciblée" dans le sud de la capitale libanaise contre le parti islamiste chiite est la troisième depuis que le Hezbollah a ouvert le front du sud du Liban contre Israël, le 8 octobre, "en soutien" au Hamas palestinien dans la bande de Gaza en guerre. Selon le ministère de la Santé libanais, cette seule attaque de vendredi a fait 14 morts et 70 blessés, dont 9 grièvement. L'armée israélienne annonce de son côté, avoir tué "une dizaine de commandants" du mouvement chiite.
publié le 21 septembre à 10h38, Sabrina Guintini, 6medias