Liban : le chef du Hezbollah "va bien" après le bombardement du quartier général du parti à Beyrouth
© Marwan Naamani/DPA/ABACA
Le 27 septembre en début de soirée, l'armée israélienne a annoncé avoir mené une frappe sur le "quartier général" du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon des sources proches de l'organisation islamiste libanaise, six immeubles ont été détruits, provoquant la fuite des habitants. Le mouvement chiite libanais fait savoir que son chef "va bien".
Quelques heures seulement après la prise de parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'Assemblée générale de l'ONU, dans laquelle il annonçait qu'Israël refuserait de cesser aux injonctions de cessez-le-feu de nombreux pays, de nouvelles frappes israéliennes ont ciblé Beyrouth le 27 septembre, en début de soirée, rapporte notamment BFMTV. Selon plusieurs télévisions locales, ces tirs visaient le chef du Hezbollah, dans la banlieue sud de la ville. "L'ONU observe cela avec une vive inquiétude", a immédiatement déclaré le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, Stephane Dujarric.
Six immeubles auraient été détruits dans l'attaque, témoigne une source proche du mouvement chiite libanais, tandis qu'un photographe de l'AFP rapporte des scènes de panique et des habitants fuyant le secteur.
"Une guerre génocidaire" d'après le Premier ministre libanais
Depuis plusieurs jours, les frappes contre le Hezbollah s'intensifient, Israël ayant confirmé, par la voix de son Premier ministre à l'ONU, vouloir aller jusqu'au bout dans sa guerre contre le Hamas et ses alliés libanais. Les États-Unis, la France, l'Union européenne ainsi que plusieurs pays arabes ont appelé à un cessez-le-feu, craignant un embrasement de toute la zone. En vain.
Dans la soirée, le Hezbollah a fait savoir par une source proche, que son chef, Hassan Nasrallah, allait bien. Cette nouvelle frappe, l'une des plus virulentes depuis le début des hostilités, s'est déroulée une heure seulement après les funérailles d'un des hauts commandants du Hezbollah tué la veille, Mohammed Srour, auxquelles ont assisté des milliers de personnes.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, accuse Israël de mener une "guerre génocidaire" contre son pays et ses habitants.
publié le 27 septembre à 19h04, Sabrina Guintini, 6medias