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Mort d’Ismaïl Haniyeh : l'Iran déclare avoir "légalement le droit" de punir Israël

© Middle East Images/ABACA - Des Iraniens affichant des photos d'Ismail Haniyeh lors d'une manifestation.

Dans une conférence de presse organisée lundi 5 août, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a indiqué avoir "légalement le droit" de punir Israël pour l'assassinat à Téhéran, qu'il lui impute, d’Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas.

Le 31 juillet dernier, le chef du parti politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué dans sa résidence, à Téhéran. Un assassinat qui, selon l'Iran, le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah, a été orchestré par Israël. Alors que les tensions sont de plus en plus présentes entre les deux pays, l’ancienne Perse a annoncé d’éventuelles représailles contre l'État hébreu, a indiqué Europe 1. "Nous considérons notre droit de défendre notre sécurité nationale, notre souveraineté et notre intégrité territoriale comme un droit incontestable", a indiqué Nasser Kanani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse organisée lundi 5 août. "L'Iran a légalement le droit de punir [Israël]", a-t-il ajouté.

Malheureusement, de nouveaux bombardements ont été recensés au Moyen-Orient. Comme l’a rapporté Le Figaro, ce lundi, le ministère libanais de la Santé a en effet révélé que deux personnes avaient été tuées lors d’une frappe israélienne dans le sud du Liban, quelques heures seulement après un bombardement par le Hezbollah au nord d'Israël. Selon les informations de l'agence nationale d'information (ANI), l'un des deux morts était "un secouriste de l'association Al-Risala" appartenant au mouvement Amal, un allié du Hezbollah.

Alors qu’un embrasement du Moyen-Orient semble de plus en plus proche, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a appelé a une accalmie. "Je suis profondément préoccupé par le risque croissant d'un conflit plus large au Proche-Orient et j'exhorte toutes les parties, ainsi que les États ayant une influence, à agir d'urgence pour une désescalade", a déclaré Volker Türk, dans un communiqué, a rapporté l'AFP. Et d’ajouter : "Tout, et je dis bien tout, doit être fait pour éviter que cette situation ne se détériore davantage et tombe dans un abîme avec des conséquences encore plus terribles pour les civils", a-t-il ajouté.

Les ressortissants français sont appelés à quitter le Liban

Face à l’urgence de la situation, La France a recommandé, dimanche 4 août, à ses ressortissants résidant en Iran "de quitter temporairement le pays" s'ils le peuvent,. En effet, un risque de fermeture de l'espace aérien et des aéroports iraniens a été évoqué dans un contexte de conflit entre l’Iran et Israël. "Nous appelons de nouveau nos ressortissants à faire preuve de la plus grande prudence dans leurs déplacements, à éviter tout rassemblement et à se tenir informés de l'actualité et d'éventuels messages ou consignes de l'ambassade de France en Iran dans les prochains jours", peut-on lire dans la consigne destinée aux voyageurs.

publié le 5 août à 12h02, Tanguy Jaillant, 6Medias

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