La Russie accusée de cibler les réseaux ferroviaires européens
© DPA/ABACA - La République Tchèque a pu déjouer toutes les attaques la visant.
Le ministre tchèque des Transports accuse vendredi 5 avril, dans une interview au "Financial Times", la Russie d'avoir mené des "milliers" de tentatives pour "affaiblir" les infrastructures ferroviaires européennes, sous la forme d'attaques informatiques.
La Russie essaierait de saborder les infrastructures ferroviaires européennes. C'est ce qu'affirme Martin Kupka, ministre tchèque des Transports, vendredi 5 avril, dans une interview accordée au Financial Times. Moscou aurait commandité des "milliers" de tentatives pour "affaiblir nos systèmes", via des attaques informatiques contre les systèmes de signalisation, et contre les réseaux informatiques.
Le ministre s'est réjoui que les différents services aient pu "défendre tous les systèmes avant une attaque réussie". Ces accusations sont corroborées par l'Agence de l'Union européenne pour la cybersécurité. Selon cette dernière, les compagnies ferroviaires de Lettonie, Lituanie, Roumanie et Estonie sont également visées.
Le réseau démantelé au Parlement européen
La Tchéquie est donc décidément en première ligne contre les tentatives russes de déstabilisation. Ce sont en effet également les renseignements tchèques qui ont assuré récemment avoir démantelé un réseau d'influence russe au Parlement européen. Le média tchèque Voice of Europe a été fermé, accusé de diffuser la propagande de Moscou. Ce média est détenu par... Viktor Medvedtchouk, opposant ukrainien pro-Poutine à Volodymyr Zelensky.
Prague, ainsi que le Premier ministre belge Alexander De Croo, accusent Moscou d'avoir approché et rémunéré des eurodéputés pour introduire la propagande russe au Parlement européen. Visé par les candidats écologistes et macronistes, comme par l'actuelle eurodéputée Nathalie Loiseau, Jordan Bardella (RN) a de son côté affirmé que personne de son camp n'avait été approché par la Russie.
publié le 5 avril à 17h35, Martin Pereira, 6Medias