Européennes 2024 : "Aucun élu RN n'a été approché" par le réseau d'influence russe, affirme Jordan Bardella
© Abdullah Firas/ABACA - Jordan Bardella affirme "lutter contre toutes les formes d'ingérences".
Le chef de file du Rassemblement national a affirmé jeudi 4 avril sur France 2 qu'aucun élu du RN n'avait été approché par le réseau d'influence qui répandait une propagande russe via le site Voice of Europe.
Le Rassemblement national a-t-il été approché par le réseau d'influence russe, démantelé par les renseignements tchèques ? "Aucun élu RN n’a été approché", a martelé Jordan Bardella jeudi 4 avril sur France 2, jugeant cette affaire "parfaitement rocambolesque". "On reproche à des parlementaires d’avoir répondu à des journalistes accrédités par le Parlement européen", fustige-t-il.
L'extrême-droite française et son homologue allemande avaient été pointées du doigt, samedi dernier, par l'eurodéputée Nathalie Loiseau. Le candidat du RN aux prochaines élections européennes affirme vouloir "lutter contre toutes les formes d'ingérences, à commencer par les ingérences russes, qui représentent une menace multidimensionnelle pour l'Europe", pointant que Moscou "conteste les intérêts français, que ce soit en Europe ou en Afrique".
Les chefs de file écologistes et libéraux, au Parlement européen, ont réclamé l'ouverture d'une enquête interne à ce sujet. Valérie Hayer a, elle, considéré que "les électeurs devaient savoir si les eurodéputés ou candidats travaillent avec le soutien de la Russie ou de ses mandataires". Un tacle à destination de son premier rival aux Européennes... Jordan Bardella.
Un précédent avec le Qatar
L'Union européenne a déjà été secouée par pareille affaire récemment. En 2022, le "Qatargate" avait éclaté, révélant que des élus avaient été corrompus par des réseaux d'influence venant du Qatar et du Maroc. Parmi les eurodéputés ciblés, Éva Kaïli, vice-présidente du Parlement européen à l'époque de l'affaire, ou encore l'Italien Antonio Panzeri. Les deux ont été démis de leurs fonctions.
publié le 5 avril à 14h00, Martin Pereira, 6Medias