Israël-Gaza : la reine Rania de Jordanie fustige la position de l'Occident dans le conflit
© McBurney Liam/PA Photos/ABACA
Dans une interview accordée à CNN, la reine Rania de Jordanie a fustigé la position des pays occidentaux dans le conflit qui oppose Israël au Hamas. Un "deux poids, deux mesures" qu'elle considère "choquant pour le monde arabe".
Des mots de déception. Dans une interview accordée à CNN, mercredi 25 octobre, la reine de Jordanie, Rania Al-Yassin, a dénoncé la réaction des pays occidentaux dans la guerre qui oppose Israël au Hamas depuis l'offensive terroriste menée par ce dernier le 7 octobre. "Nous sommes choqués et déçus par la réaction du monde face à cette catastrophe", a-t-elle fustigé. Dénonçant un "deux poids, deux mesures", l'épouse du roi Abdallah II a estimé que les Occidentaux tiennent une position choquante "pour le monde arabe".
"Une vie palestinienne vaut une vie israélienne"
La reine Rania a effet estimé que "lorsque le 7 octobre s'est produit, le monde a immédiatement soutenu Israël et son droit à se défendre, puis il a condamné les attaques qui se sont produites". Avant d'asséner : "En revanche, ces deux dernières semaines, il n'y a eu que du silence. On nous dit que c'est mal de tuer une famille entière, mais est-ce que c'est bien de les bombarder jusqu'à ce que mort s'ensuive ?"
"Nous considérons que l'Occident ne se contente pas de tolérer cette situation, mais qu'il en est tout simplement complice, ce qui est horrible et nous déçoit tous profondément", a-t-elle poursuivi alors même qu'Emmanuel Macron, arrivé à Amman hier soir, doit s'entretenir dans la journée avec le roi.
Au Proche-Orient depuis mardi, Emmanuel Macron poursuit un déplacement visant à éviter une escalade du conflit à l'ensemble de la région. Dans un premier temps, il s'était rendu auprès des familles des Français touchés par les attaques en Israël avant une rencontre avec Benyamin Netanyahou à qui il a présenté les condoléances d'un "pays ami, éploré devant l'acte terroriste le plus terrible de Histoire". Par la suite, le chef de l'État français s'était rendu en Cisjordanie pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, indiquant qu'"une vie palestinienne vaut une vie israélienne".
publié le 25 octobre à 12h45, Kévin Comby, 6Medias