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Emmanuel Macron au Proche-Orient : après sa rencontre avec Netanyahou, le Président s'est entretenu avec Mahmoud Abbas

Le président de la République s’est posé, mardi 24 octobre, en Israël, plus de deux semaines après les attaques du Hamas. Le chef de l’État a notamment rencontré le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et assuré le soutien du pays à l’État hébreu. Il s'est ensuite rendu en Cisjordanie pour rencontrer Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne.

Une visite très attendue. Emmanuel Macron était, ce mardi 24 octobre, en Israël pour un déplacement de deux jours. Le président de la République a atterri en début de matinée à l’aéroport de Tel-Aviv. Le chef de l’État s'est entretenu avec le président Isaac Herzog et a rencontré aussi le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Une rencontre avec des membres de l’opposition israélienne est également au programme d’Emmanuel Macron. Lors de cette visite dans le Proche-Orient, s'est aussi rendu à Ramallah, en Cisjordanie, pour rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

"Ce qu'il s'est produit le 7 octobre est une attaque terroriste atroce. Je suis ici pour exprimer notre solidarité", a affirmé le chef de l'État lors de sa rencontre avec le président israélien Isaac Herzog, filmée et diffusée en direct. "Notre premier objectif, pour aujourd'hui, c'est la libération de tous les otages, sans aucune distinction", a-t-il encore déclaré avant de demander à ce qu'Israël mène des frappes "ciblées" contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Une conférence de presse avec Netanyahou

À la mi-journée, Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu ont tenu une conférence de presse commune. "Nous ferons tout notre possible pour libérer les otages et démanteler le Hamas", a assuré le Premier ministre israélien lors de ce point. De son côté, le président français a proposé que la coalition internationale contre l’État islamique lutte également "contre le Hamas".

Pour lui, le combat contre le mouvement "doit être sans merci mais pas sans règle". Le chef de l’État s’est également positionné autour de la situation des Palestiniens. "Le Hamas doit être combattu, mais la cause palestinienne doit être entendue avec raison", a demandé Emmanuel Macron. Ce dernier a aussi appelé l’Iran et ses alliés à "ne pas prendre le risque d’ouvrir de nouveaux fronts".

"Nous sommes ici pour faire part de notre et notre solidarité", a exprimé le chef de l’État. "Les actes que vous avez subis dépassent tout entendement", a poursuivi le président français.

Neuf Français toujours portés disparus

Comme prévu, le président de la République était allé peu avant à la rencontre des familles françaises, endeuillées par la mort d’un proche depuis l’offensive du Hamas, menée le 7 octobre dernier, ainsi qu'à la rencontre des familles qui sont toujours sans nouvelles de leurs proches. Selon le dernier bilan provisoire, les attaques du mouvement islamiste ont tué 30 ressortissants français. Le chef de l'État a annoncé que neuf Français étaient également portés disparus, certains pouvant être otages du Hamas. "Nous sommes liés à Israël par le deuil", a écrit le chef de l'État.

Parmi ces Français toujours portés disparus, une jeune femme est bien retenue par le Hamas. Avant l’annonce officielle de sa visite, le chef de l’État expliquait que son déplacement devait être “utile”. "Le président de la République ne vient pas pour faire de la diplomatie publique, il vient pour obtenir des résultats", a assuré le député Renaissance Mathieu Lefèvre au micro de RTL lundi.

Comme le rappelle franceinfo, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, en compagnie de plusieurs députés, se sont déjà rendues en Israël. Selon un dernier bilan, plus de 1.400 personnes ont été tuées dans le pays hébreu par les attaques du Hamas.

"Pas de paix" sans "un État palestinien", selon Emmanuel Macron

Après son échange avec Benyamin Netanyahou, Emmanuel Macron s’est rendu à Ramallah, en Cisjordanie, pour rencontrer Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne. Ce dernier a affirmé, lors d’une déclaration commune avec le président de la République, condamner "l'assassinat de tous les civils". "Israël est très éloigné de la solution pacifique et a préféré la solution de la guerre", a-t-il néanmoins lancé, précisant qu’il souhaitait une "solution politique plutôt que militaire".

De son côté, Emmanuel Macron a adressé ses "pensées aux civils qui aujourd'hui vivent à Gaza dans une situation de très grande détresse". Le chef de l’État a souligné que "rien ne saurait justifer" les "souffrances des civils à Gaza", et qu’il n’y "aurait pas de paix" sans "un État palestinien" indique BFMTV. D’autre part, selon Le Parisien, un hommage national serait à l’étude pour saluer la mémoire des 30 français tués par le Hamas en Israël. Une cérémonie qui pourrait avoir lieu aux Invalides, souligne le quotidien.

publié le 24 octobre à 19h30, Kévin Comby, Baptiste Marin, 6Medias

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