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Inondations en Espagne : « c’est la rage », les habitants dénoncent l'inaction de l'État

© Europa Press/ABACA

Après les inondations meurtrières du mardi 29 octobre, le bilan provisoire du nombre de victimes continue de s’alourdir. Les habitants de la région de Valence se sentent délaissés par l'État espagnol. Et ce, alors que les intempéries touchent désormais la Catalogne.

Dans la nuit du mardi 29 octobre, de fortes pluies se sont abattues dans le sud-est de l’Espagne, touchant particulièrement la région de Valence. Des inondations et des crues meurtrières s’en sont suivies avec un bilan provisoire de 95 morts. Sur place, les sinistrés déplorent une prévention tardive de la part de l’agence météorologique espagnole.

Interrogée par BFMTV, une Française résidant à Valence depuis 25 ans dénonce la colère ressentie par les habitants. “C’est la rage, c'est se sentir impuissant, on ne reçoit aucune aide, rien” s’est-elle indignée. Selon son témoignage, le peuple espagnol se sent abandonné par l'État. Le Premier ministre "Pedro Sanchez n’a toujours pas déclaré l’état d’alerte, les soldats ne viennent pas, les pompiers non plus", a-t-elle accusé, alors que les secouristes ont parfois des difficultés à accéder aux zones sinistrées.

Personne n’a apporté quoi que ce soit. Ils sont venus les mains vides, ils auraient pu charger les hélicoptères, les voitures, avec des pelles, de l’eau, mais ils (les habitants, ndlr) n’ont rien reçu”, a-t-elle notamment déploré en évoquant la venue sur le terrain du roi Felipe VI, de son épouse Letizia et de Pedro Sanchez, largement hués par les riverains.

Aucune victime retrouvée dans le parking commercial de Bonaire

À Aldaia, proche de Valence, l'inquiétude était de mise pour les secours concernant le parking souterrain de Bonaire. Pour les autorités, le risque que de nombreuses personnes soient descendues afin de prendre la fuite à bord de leur véhicule est réel. Lundi 4 novembre, les premières recherches ne font état d’aucune nouvelle victime.

Selon un pompier qui s’est confié auprès d’El Pais, le risque de trouver des victimes demeure. “Depuis hier après-midi, nous avons pu entrer avec des canoës, des bateaux, des drones et à pied. Hier, nous avons parcouru tout le parking et, heureusement, nous n'avons trouvé aucun corps.” Si pour l’instant, aucune victime n’a été retrouvée, le pompier a indiqué qu’une possibilité de retrouver des corps une fois le parking totalement vidé subsiste.

publié le 4 novembre à 12h17, Arnaud Enjourbault, 6Medias

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