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Harris en Géorgie avec Obama et le Boss, Trump en Arizona

  • La vice-présidente américaine Kamala Harris et candidate démocrate à la présidentielle, le 23 octobre 2024 à Aston, en Pennsylvanie
    ©CHARLY TRIBALLEAU, AFP - La vice-présidente américaine Kamala Harris et candidate démocrate à la présidentielle, le 23 octobre 2024 à Aston, en Pennsylvanie
  • La vice-présidente américaine Kamala Harris et candidate démocrate à la présidentielle, le 23 octobre 2024 à Aston, en Pennsylvanie
    ©CHRISTIAN MONTERROSA, AFP - L'ancien président américain et candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, le 23 octobre 2024à Duluth, en Géorgie
  • La vice-présidente américaine Kamala Harris et candidate démocrate à la présidentielle, le 23 octobre 2024 à Aston, en Pennsylvanie
    ©Rebecca NOBLE, AFP - L'ancien président américain Barack Obama lors d'un meeting de soutien à Kamala Harris, le 18 octobre 2024 à Tucson, en Arizona
  • La vice-présidente américaine Kamala Harris et candidate démocrate à la présidentielle, le 23 octobre 2024 à Aston, en Pennsylvanie
    ©Valentin RAKOVSKY, Sabrina BLANCHARD, Cléa PECULIER, AFP - Ecart entre les intentions de vote en faveur des deux candidats à l'élection présidentielle américaine à l'échelle nationale, depuis le 1er mai jusqu'au 24 octobre

Kamala Harris, décidée à dramatiser les enjeux de l'élection dans la dernière ligne droite, s'entourera jeudi en Géorgie de Barack Obama et du chanteur Bruce Springsteen, pour son retour dans cet Etat-clé du sud-est des Etats-Unis.

Face à Donald Trump qu'elle a publiquement qualifié mercredi de "fasciste", la vice-présidente a décidé de tout miser sur la défense de la démocratie avant le 5 novembre, au moment où aucun sondage ne parvient à départager la candidate démocrate et l'ancien président républicain.

Son rival se rend dans le sud-ouest, en Arizona, un autre Etat qui sera décisif pour cette élection scrutée par le monde entier.

Les deux candidats concentrent leurs efforts sur les sept "swing states", dans lesquels aucun des deux n'a réussi à creuser l'écart au-delà de la marge d'erreur: Géorgie et Arizona, donc, mais aussi Nevada, Pennsylvanie, Caroline du nord, Michigan et Wisconsin.

Kamala Harris n'a pas pu compter longtemps sur l'effervescence de son entrée surprise en campagne en juillet, après le retrait du président Joe Biden, et face à un Donald Trump dont la base reste d'une fidélité à toute épreuve.

Elle mise jeudi sur un astre de la politique et une star de la musique pour reprendre de l'élan, dans un Etat disputé où près d'un tiers des électeurs ont déjà voté par anticipation.

- "Pouvoir absolu" -

La candidate démocrate de 60 ans sera pour la première fois sur scène avec l'ancien président Barack Obama, qui a déjà mouillé la chemise en solo à plusieurs reprises pour celle qui pourrait devenir la première femme noire présidente.

Mardi à Detroit, il avait dépeint Donald Trump comme un danger pour la cohésion même du pays: "L'une des choses les plus perturbantes à propos de cette élection, à propos de la trajectoire de Trump en politique, c'est que nombre d'entre nous, y compris des gens bien, des gens que nous connaissons, semblent soudain prêts à renoncer à nos valeurs."

Kamala Harris s'évertue elle aussi à dramatiser les enjeux du scrutin, face à un rival qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020 et qui ne s'est pas engagé à reconnaître l'issue du prochain scrutin si celui-ci lui est défavorable.

Mercredi, elle l'a accusé d'être en quête de "pouvoir absolu", et son équipe promet mardi prochain un "réquisitoire" solennel contre Donald Trump à Washington, à l'endroit où l'ancien président avait harangué ses partisans juste avant qu'ils n'attaquent le Capitole le 6 janvier 2021.

Sur une note plus festive, avant une élection que l'Amérique et le monde attendent en retenant leur souffle, Bruce Springsteen donnera de la voix jeudi pour la candidate démocrate.

- "Vrai crétin" -

L'engagement de Barack Obama hérisse Donald Trump, souvent tourné en ridicule par ce charismatique orateur.

"C'est un vrai crétin", a lâché le républicain cette semaine.

Donald Trump, qui sera le plus vieux président à prêter serment s'il est élu, continue son rythme effréné de meetings de campagne à travers tout le pays.

Le candidat de 78 ans sera dans l'Arizona en début d'après-midi où il doit, en théorie, parler de la crise du logement, même si le républicain n'hésite pas à abandonner régulièrement son prompteur pour des remarques plus improvisées, voire franchement décousues.

Il doit ensuite s'envoler pour Las Vegas où il doit s'adresser à une association de jeunes ultraconservateurs en début de soirée.

Des hordes de partisans aux casquettes rouges continuent d'affluer à ses rassemblements de campagne, foncièrement convaincus que leur champion - condamné au pénal fin mai et visé par deux tentatives d'assassinat - est victime d'une vaste entreprise de persécution politique.

Ils viennent écouter une rhétorique de plus en plus agressive, faite d'attaques personnelles contre Kamala Harris et de menaces contre les migrants ou l'"ennemi de l'intérieur" - une catégorie vague dans laquelle l'ancien président rassemble tous ses opposants politiques.

Lors de ses événements Donald Trump se livre aussi à des imitations de dirigeants étrangers, dont le président français Emmanuel Macron. Lors d'une interview jeudi, le républicain, qui a rudoyé ses alliés durant son mandat, a aussi comparé l'UE à une "mini Chine" sur le plan commercial, en raison du manque d'opportunités, selon lui, pour les produits américains sur le marché européen.

publié le 24 octobre à 18h55, AFP

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