Viols de Mazan : une autre expertise ordonnée, après une troisième absence de dominique Pelicot
© Coust Laurent/ABACA - Me Zavarro défend Dominique Pelicot, le principal accusé.
Absent de l’audience lundi, Dominique Pelicot n’a fait que passer dans le box des accusés, mercredi 11 septembre, rapporte BFMTV. La veille, il avait été hospitalisé pour des problèmes intestinaux. La cour a ordonné une expertise médico-légale.
Principal accusé du procès des viols de Mazan, Dominique Pelicot, 72 ans, a de nouveau été dispensé de comparaître devant la cour criminelle du Vaucluse, après une demande de Me Zavarro, son avocate. Lundi, déjà, il avait été dispensé d'assister aux débats, en raison de douleurs intestinales et d’une possible infection urinaire, précise BFMTV. Le lendemain, son avocate avait annoncé l’hospitalisation de son client. "J'ai rencontré M. Pelicot dans les geôles, je l'ai trouvé allongé en train de dormir, il a à nouveau vomi, fait des malaises et il m'a expliqué avoir des douleurs dans les reins. Physiquement il est là mais je ne suis pas certaine qu’il soit en état pour suivre les débats de façon sereine", a déclaré Me Zavarro, mercredi 11 septembre.
La veille, pourtant, le président de la cour criminelle avait lu un certificat médical précisant que l'état de santé de l’accusé était compatible avec sa présence à son procès. "Je pense M. le président que l’expertise médico-légale que vous avez ordonnée hier (mardi, NDLR), me semble nécessaire", a réclamé l'avocate, selon qui "aucun traitement" n'a été administré à son client.
Il pourrait être entendu jeudi
Sa demande a été acceptée, le président de la cour criminelle ayant ordonné qu'une nouvelle expertise ait lieu dans la journée. "Dans l’hypothèse où M. Pelicot apparaissait en mesure de comparaître, j’avais pensé abandonner cette expertise mais je vais l’ordonner", a-t-il expliqué. Dans la foulée, il a dispensé Dominique Pelicot d'assister à l'audience du jour.
Si son état de santé le permet, le principal accusé pourrait être entendu jeudi après-midi, mais uniquement sur les faits concernant l'un des 50 autres accusés. L’homme est le seul à ne pas être jugé pour le viol de Gisèle Pelicot, mais pour avoir livré sa femme au septuagénaire. Pour mémoire, ce dernier est accusé d’avoir drogué sa femme pour la livrer en pâture à plus d’une cinquantaine d’hommes pendant plus de dix ans.
publié le 11 septembre à 11h53, Cathy Gerig, 6Medias