Vidéosurveillance algorithmique : l’expérimentation des JO pourrait être généralisée
© Yassine Khalfalli/Unsplash. - Une caméra de surveillance (photo d'illustration).
Contrairement à ce qui était annoncé, la vidéosurveillance algorithmique expérimentée en région parisienne pendant les Jeux Olympiques pourrait finalement être généralisée et pérennisée, a appris franceinfo. La décision finale sera rendue d’ici la fin de l’année.
Des caméras capables d’analyser les mouvements de centaines de personnes en temps réel. Si un tel dispositif est depuis longtemps partie intégrante de la littérature de science-fiction ou, fait plus concret, déjà utilisé dans d’autres pays, à l’image du Royaume-Uni, en France, sa mise en place est très récente. C’est à la faveur des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP) qu’il a pour la première fois été expérimenté. Et si, à l’époque de son adoption dans le cadre de la loi JOP d’avril 2023, le ministère de l’Intérieur parlait d’une utilisation temporaire, le nouveau gouvernement pourrait bien généraliser et pérenniser ces nouvelles caméras algorithmiques, a appris franceinfo mercredi 2 octobre de source gouvernementale.
Des caméras capables d’analyser en temps réel
C’est Michel Barnier lui-même qui l’a appelé de ses vœux lors de son discours de politique générale prononcé mardi 1er octobre à l’Assemblée nationale. Pendant les JOP, ce sont près de 185 caméras qui ont été installées en région parisienne. Celles-ci sont reliées à des logiciels capables d’analyser en temps réel les individus et événements et de repérer les situations suspectes ou à risque. Et, le cas échéant, d’alerter un opérateur.
Selon les autorités, le bilan de l’expérimentation serait positif, bien que ces dispositifs puissent être améliorés. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, soutient lui-même sa généralisation. Cette dernière pourrait être décidée très facilement puisque le texte de loi régissant son emploi prévoit déjà une possible prolongation jusqu’au 31 mars 2025. Une possibilité qui inquiète les associations de défense des libertés. Pour l’heure, le gouvernement s’est engagé à ne pas verser dans la reconnaissance faciale, et à attendre le rapport du comité d’évaluation des caméras algorithmiques, qui devrait lui être remis d’ici la fin de l’année, avant de trancher sur la question.
publié le 2 octobre à 16h00, Caroline Chambon, 6Medias.