France

Une "omerta" : Brigitte Macron et Mika en campagne contre le harcèlement scolaire

Lundi 6 novembre, la Première dame Brigitte Macron et le chanteur Mika ont rencontré des victimes de harcèlement scolaire dans un lycée parisien, pour briser l'"omerta" sur ce fléau. Ils ont évoqué cette rencontre avec BFMTV.

Ces deux personnalités ont formé un duo inattendu pour sensibiliser contre le harcèlement scolaire. La Première dame Brigitte Macron et le chanteur Mika se sont rendus, lundi 6 novembre, dans un lycée parisien pour rencontrer des victimes de harcèlement. Dans la salle de classe, ils ont accordé un entretien à la chaîne BFMTV, rapporté mardi.

Selon une étude de l’Ifop, le fléau du harcèlement concerne un élève sur cinq au cours de sa scolarité. Le chanteur Mika a confié à BFMTV qu’il avait lui-même été harcelé à l’école et qu’il avait dû apprendre à "vivre avec", avant de pouvoir en parler, soulignant que "le harcèlement isole".

Brigitte Macron a, quant à elle, pointé un phénomène "extrêmement dangereux", "une omerta que tout le monde s’impose", et "la peur des conséquences" d’une prise de parole. Pourtant, "après le bruit, il y a la guérison", explique-t-elle, pour convaincre les élèves harcelés de dénoncer ce qu’ils subissent. "À partir du moment où il y a l’expression d’une souffrance, il faut l’écouter (…) il faut l’examiner", at-elle insisté auprès de la chaîne.

L’école, à la hauteur contre le harcèlement ?

Ancienne professeure de français au lycée, l’épouse du président de la République estime que l’école est de "moins en moins défaillante" dans la prise en charge des victimes. Mais plusieurs cas de harcèlement ont montré, ces derniers mois, des dysfonctionnements persistants dans l’accompagnement de l’Éducation nationale.

En mai 2023, la jeune Lindsay se suicidait dans le Pas-de-Calais. Ses parents ont ensuite dénoncé publiquement son harcèlement au collège, et ont reproché au principal de l’établissement de ne pas avoir agi.

En septembre 2023, un autre adolescent s’est donné la mort à Poissy dans les Yvelines. Les parents de Nicolas s’étaient pourtant plaints auprès de l’établissement. Les médias ont alors révélé que le rectorat de Versailles leur avait envoyé un courrier au ton menaçant. Un courrier qui avait entraîné une montée au créneau du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, qui a révélé, dimanche 5 novembre dans l’émission Sept à Huit, avoir lui aussi été victime de harcèlement pendant sa scolarité.

publié le 8 novembre à 10h29, Caroline Celle, 6Medias

Liens commerciaux