France

Trafic de plaques funéraires : les plaques d’anciens combattants prises pour cible

Les plaques mortuaires d’anciens combattants sont très convoitées par les collectionneurs. Elles font aussi l’objet d’un intense trafic sur internet, et certains revendeurs sont même prêts à piller des tombes. Un réseau de guetteur s’est donc formé, pour empêcher ce trafic, rapporte Le Monde.

On vend de tout sur Internet. Y compris des plaques funéraires d’anciens combattants. Ces vieilles plaques émaillées ou en porcelaine sont très convoitées par les collectionneurs. Selon leur état de conservation ou leur qualité "artistique" et mémorielle, elles peuvent se vendre entre 80 et 280 euros. Le problème, c’est que ces objets sont souvent issus de vol ou de profanation de tombes, indique Le Monde. Un groupe de guetteurs s’est donc constitué à travers la France pour faire cesser ces ventes illégales, et restituer ces objets à leurs propriétaires légitimes.

500 personnes quadrillent le territoire

Ce réseau, c’est Jean-Pierre Mennessier qui l’a constitué. L’ancien militaire de 67 ans est membre du Souvenir français, une association qui entretient la mémoire et les tombes des soldats tués au combat. Cet amateur de brocante et d’objets liés à l’armée, a découvert lors de la pandémie de Covid-19 que des sites d’enchères vendaient des plaques mortuaires de soldats morts pendant les deux guerres mondiales. "Là, j’ai fait les gros yeux. On vendait la mort d’un soldat", indique-t-il à nos confrères.

En trois ans, l’ancien militaire a constitué un réseau de près de 500 personnes, des guetteurs, qui épient les enchères de la moindre trace d’objets ayant appartenu à des soldats issus de vols, voire de profanation de tombes. "Il y a parmi eux d’anciens gendarmes ou d’anciens douaniers, par exemple", indique Jean-Pierre Mennessier. Et dès qu’un des guetteurs découvre quelque chose, il alerte l’ancien militaire. Depuis la création du réseau, 150 plaques funéraires ont été récupérées. La dernière en date a été interceptée dans l’Isère, au début du mois d’avril. Elle avait été dérobée dans les Pyrénées-Orientales.

publié le 16 avril à 22h30, Orange avec 6Medias

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