Attaque mortelle à Moscou : le bilan passe à 133 morts, Vladimir Poutine prend la parole et implique l'Ukraine
© Xinhua/ABACA - Le Crocus City Hall en feu, le 22 mars.
L'État islamique a revendiqué via Telegram l'attaque survenue dans une salle de concert à Moscou, en Russie, vendredi 22 mars. 133 personnes sont décédées selon le dernier bilan. Vladimir Poutine a tenu à s'exprimer.
Au moins 133 personnes sont décédées au cours de la fusillade et de l'incendie survenus à Moscou (Russie), vendredi 22 mars, selon le dernier décompte du FSB, le service de renseignements russe. "Des inconnus ont ouvert le feu" dans la salle de concert du Crocus City Hall. L'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique. Sur un de ses comptes Telegram, Daech a affirmé que ses combattants "ont attaqué un grand rassemblement (...) dans les environs de la capitale russe Moscou". La diplomatie russe dénonce quant à elle "un attentat terroriste sanglant".
Les assaillants ont pris la fuite après l'attaque et étaient encore recherchés par les forces de sécurité russes samedi matin. Un journaliste de l'agence de presse publique Ria Novosti évoque des individus en tenue de camouflage. En plus de la fusillade, la même source rapporte le lancement d'"une grenade ou une bombe incendiaire" provoquant l'incendie dans la salle. Le gouverneur de la capitale russe, Andreï Vorobiov, a expliqué sur Telegram que le feu était circonscrit, tôt ce samedi.
De son côté, Vladimir Poutine s'est exprimé à la télévision russe, ce samedi 23 mars. Si le président russe a décrété une journée de deuil national le dimanche 24 mars, il a aussi évoqué l'Ukraine. Dans son discours télévisé, il a indiqué que les auteurs de l'attaque ont été arrêtés alors qu'ils "se dirigeaient vers l’Ukraine". Il ajoute même, d'un ton accusateur : "Selon des premières données, du côté ukrainien, une fenêtre avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière". Enfin, il a garanti des représailles pour les terroristes.
Emmanuel Macron condamne l'attaque terroriste qui a frappé Moscou
Un peu plus tôt vendredi, le vice-président russe Dmitri Medvedev avait accusé l'Ukraine, affirmant que si "les terroristes du régime de Kiev" étaient responsables, ils devraient "tous être retrouvés et détruits sans pitié." La présidence ukrainienne avait rapidement réagi sur Telegram, par la voix d'un conseiller, Mykhaïlo Podoliak, affirmant que Kiev "n'a absolument rien à voir avec ces événements". Le renseignement militaire ukrainien a même accusé "les services spéciaux russes" d'avoir planifié l'attaque.
Côté international, plusieurs pays ont apporté leur soutien à la Russie. "Les images qui nous parviennent depuis Moscou sont terribles. Nos pensées vont aux victimes et blessés et au peuple russe", a déclaré le ministère français des Affaires étrangères. Au lendemain du massacre, Emmanuel Macron a également réagi sur le réseau social X, condamnant cette "attaque terroriste" et exprimant sa "solidarité avec les familles des victimes, les blessés et le peuple russe".
La Maison Blanche dénonce également des "images horribles et difficiles à regarder". Les services de renseignements américains avaient récemment prévenu les autorités russes qu'il existait, selon leurs informations, un risque d'attaque à Moscou. Les États-Unis avaient également évoqué un risque imminent auprès de leurs ressortissants en Russie. Vladimir Poutine avait balayé ces informations et accusé la Maison Blanche de vouloir déstabiliser le pays, indique BFMTV.
publié le 23 mars à 14h35, Emmanuel Davila, 6Medias