Attaque mortelle à Moscou : l’ex-président russe Medvedev menace l’Ukraine, Kiev nie toute implication
© Sputnik/ABACA - Les voitures des services de secours devant la salle de concert à Moscou
Kiev a nié être à l’origine de l’attaque qui a fait plusieurs dizaines de morts à Moscou, vendredi 22 mars. Et ce, alors que l’ancien président russe Dmitri Medvedev a menacé l’Ukraine de représailles violentes si elle était impliquée. De son côté, Paris demande à ce que "toute la lumière" soit fait sur cette attaque.
Vendredi 22 mars, une fusillade a éclaté à Moscou, en Russie, dans une salle de concert. Le bilan provisoire est d’au moins 40 morts et plus de cent blessés. Avant 22h30, Daesh a revendiqué dans un communiqué publié sur Telegram et relayé par les médias, l'attaque meurtrière de Moscou. Les auteurs de l’attaque ne sont pour le moment pas connus, mais Kiev a immédiatement nié son implication. "Soyons clairs, l'Ukraine n'a absolument rien à voir avec ces événements", a assuré sur Telegram Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne, rapporte BFMTV. "L'Ukraine n'a jamais utilisé de méthodes de guerre terroristes", a-t-il ajouté. Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré qu’elle n'avait "pas d'indication à ce stade que l'Ukraine ou des Ukrainiens soient impliqués" dans cette attaque.
La Légion Liberté de la Russie, un groupe de combattants russes anti-Kremlin, qui se trouve en Ukraine, a également nié d’emblée son implication dans l’attaque, dans un message sur Telegram. "Nous soulignons que la Légion ne combat pas les civils russes", a assuré le groupe qui organise souvent des raids armés dans des régions frontalières russes. La Légion a ensuite accusé "le régime terroriste de Poutine", d’avoir "préparé" cette "provocation sanglante".
Un ancien président russe menace de représailles, le Kremlin silencieux
Dmitri Medvedev a de son côté menacé l'Ukraine de représailles : "S'il est établi qu'il s'agit de terroristes du régime de Kiev (...) ils doivent tous être retrouvés et détruits sans pitié en tant que terroristes. Y compris les dirigeants de l'État qui a commis une telle atrocité". Il a déclaré cela à peu près au moment où l'Ukraine niait son implication dans l'attaque mortelle. Pour le moment, ni le Kremlin, ni Vladimir Poutine n'ont communiqué officiellement sur la situation. Ils n'ont pas accusé officiellement l'Ukraine à l'instar de Dmitri Medvedev. Quant au renseignement militaire ukrainien, il accuse la Russie : "L'attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de (Vladimir) Poutine".
La France demande que "toute la lumière" soit faite sur cette attaque
Les États-Unis ont réagi à la suite de cette attaque meurtrière au bilan toujours incertain. La Maison Blanche a ainsi indiqué être "en pensées aux côtés des victimes de la terrible attaque", évoquant des "images horribles et difficiles à regarder".
D'autres pays européens ont réagi à cette attaque, à l'instar de l'Italie, par sa Première ministre, Giorgia Meloni a exprimé la "condamnation ferme et totale de son gouvernement face à l'acte odieux de terrorisme", faisant part de sa "pleine solidarité aux personnes frappées et aux familles des victimes".
En Espagne, c'est le ministre des Affaires étrangères qui a condamné "toute forme de violence" : "Nous sommes choqués par les informations en provenance de Russie. Notre solidarité va aux victimes, à leurs familles et au peuple russe."
Sur X (anciennement Twitter), le ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères français a également réagit au drame : "Les images qui nous parviennent depuis Moscou sont terribles. Nos pensées vont aux victimes et blessés et au peuple russe" et réclame que "toute la lumière doit être faite sur ces actes odieux". Peter Stano, porte-parole de l’Europe a déclaré que "L'UE est choquée et consternée par les informations faisant état d'une attaque terroriste au Crocus City Hall à Moscou".
publié le 22 mars à 22h32, Capucine Trollion, 6Medias