France

"S'engager en Ukraine" : un faux site de recrutement usurpe l'identité du ministère français des Armées

Le ministère français des Armées a dénoncé, jeudi 28 mars, un faux site Internet reprenant son logo officiel et invitant 200 000 Français volontaires à laisser leurs coordonnées, rapporte le "HuffPost".

C'est une vaste campagne de désinformation qui circule sur le Web ces derniers jours. Comme le rapporte le HuffPost, le ministère français des Armées a dénoncé, jeudi 28 mars sur X, un faux site internet reprenant son logo officiel et invitant 200 000 Français à "s'engager en Ukraine". "Ce site est un faux site gouvernemental, relayé sur les réseaux sociaux par des comptes malveillants, pour une campagne de désinformation", communique le ministère.

Désormais inaccessible, ce site malveillant invitait les volontaires à laisser leurs coordonnées. "Les immigrés sont prioritaires", annonçait-il notamment, en proposant de discuter avec "Capitaine Paul, commandant d'unité". Cette méthode utilisée par les auteurs visait selon toute vraisemblance à réutiliser des données personnelles à des fins malveillantes.

Des avantages promis aux soldats volontaires

Comme le souligne BFMTV, l'URL du site, "S'engager en Ukraine", a été créée le vendredi 15 mars, quelques heures après qu'Emmanuel Macron, dans une interview, a expliqué "assumer" la possibilité d'envoyer des soldats occidentaux en Ukraine, tout en affirmant que la France "ne mènera pas d'offensive". De faux éléments concernant les avantages des soldats ont également été inscrits sur le site comme "une remise de 100% sur les services funéraires", une prime "de 1 million d'euros à la famille en cas de décès", ou encore un salaire de "5 000 euros bruts par mois".

Jeudi 28 mars, le ministère des Armées ne divulguait officiellement aucune piste concernant les auteurs du faux site. Mais dans ses hautes sphères, les soupçons à l'égard de la Russie sont grandissants, rapporte le HuffPost. Sur les réseaux sociaux, plusieurs comptes pro-russes ont notamment diffusé l'adresse du site en question, en le présentant comme un site authentique.

publié le 28 mars à 21h23, Quentin Marchal, 6Medias

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