Visée par des messages "racistes", une députée socialiste va déposer une plainte
La députée du Parti socialiste, Fatiha Keloua Hachi, a affirmé au HuffPost faire l’objet de "manifestations de haine raciste particulièrement violentes" de "l’extrême droite" depuis le vote d’un texte autour de la guerre d’Algérie, jeudi 28 mars.
Une litanie de messages haineux. Depuis l’adoption d’une proposition de résolution autour de la guerre d’Algérie, jeudi 28 mars, la députée socialiste Fetiha Keloua Hachi affirme être la cible de "manifestations de haine raciste particulièrement violentes". En conséquence, l’élue de Seine Saint-Denis a annoncé, vendredi, au HuffPost qu’elle allait déposer une plainte. "Il ne faut rien laisser passer, jamais", a-t-elle martelé au site.
Cette déferlante de "haine" sur les réseaux sociaux intervient dans le contexte du vote d’un texte condamnant le massacre du 17 octobre 1961, à Paris. Selon les historiens, une trentaine à deux cents Algériens avaient été tués par la police au cours d’une manifestation pacifique réprimée sous les ordres du préfet de police, Maurice Papon. Au total, 82 députés ont pris part au vote. Seuls onze parlementaires du Rassemblement national ont voté contre.
Le soutien de la gauche
Essentiellement symbolique, cette résolution a déclenché une série de commentaire haineux, comme l’a rapporté Fetiha Keloua Hachi. Sur le réseau social X, la députée a publié plusieurs tweets malveillants à son égard. Interrogée par le HuffPost, elle a accusé "l’extrême droite et ses relais" de ne pas "accept(er)" le franchissement "d’une étape aussi essentielle" pour "la mémoire" de la France.
L’élue de 52 ans a reçu le soutien de la direction de son parti. Sur X, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure a loué une députée qui "travaille pour tous" et "incarne à merveille l’esprit républicain". Plusieurs élus de gauche, dont le communiste Ian Brossat ou encore l’insoumis Bastien Lachaud, ont témoigné de leur soutien à leur consœur.
publié le 29 mars à 21h40, Antoine Grotteria, 6Medias
