Présidentielle 2027 : la gauche s'écharpe déjà autour d'une candidature commune
© Abd Rabbo Ammar/ABACA - François Hollande s'oppose à une candidature commune des partis de gauche en 2027.
Si les partis de gauche se sont montrés unis lors de la Fête de l'Humanité ce week-end, Éric Coquerel (LFI) et François Hollande (PS) ont toutefois tenu des discours diamétralement opposés concernant une possible candidature commune en 2027.
Invité du “Grand Jury” sur RTL, François Hollande, député de Corrèze, a été interrogé sur la stratégie de la gauche, à quelques jours de la reprise des travaux à l’Assemblée Nationale. Alors que le gouvernement de Michel Barnier devrait être nommé prochainement puis se présenter devant les députés, l’ancien chef de l'État s’est prononcé sur plusieurs points dont celui de n’avoir “jamais été favorable à la candidature unique à gauche.”
Une déclaration qui fait sens de la part de François Hollande, qui estime qu'”il y a deux gauches en France”. L’une “radicale” qui a, selon ses mots, “existé même avant le Parti communiste, puis avec le Parti communiste, puis aujourd'hui avec Jean-Luc Mélenchon, puis peut-être demain avec d'autres.” L’autre “réformiste” et plus en adéquation avec les valeurs de l’ancien chef de l'État. François Hollande s’oppose donc à l’idée de voir un seul représentant des partis de gauche, candidat à l’élection présidentielle de 2027.
Mélenchon ou pas Mélenchon en 2027 ?
D’après le député de Corrèze, “on ne peut pas imaginer que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat unique de la gauche” car il faut pouvoir s’adresser "à tous les Français pour être majoritaire". Des paroles qui vont à l’encontre de celles d’Éric Coquerel. Invité sur le plateau de BFMTV ce dimanche 15 septembre, le député insoumis a milité en faveur de l’ancien patron de LFI. “Je trouve qu’aujourd’hui il (Jean-Luc Mélenchon) est encore celui qui a le plus de possibilités de remporter l’élection et qui a la meilleure vision de ce que devrait faire notre pays.”
Sur RTL, François Hollande a également été interrogé sur ses ambitions politiques et le futur congrès du Parti Socialiste qui doit se tenir en 2025. L’homme de 70 ans a déclaré que sa "disposition d'esprit" serait de "servir (son) pays en choisissant la bonne personne". Quant au congrès, il souhaite que celui-ci soit un "congrès d'ouverture […] de Raphaël Glucksmann jusqu'à Bernard Cazeneuve.”
publié le 15 septembre à 17h12, Allan Doisneau, 6Medias