France

Paris : la pollution dans le métro atteint des niveaux catastrophiques

Selon une enquête dévoilée par France Télévisions, mardi 23 mai, la pollution engendrée par le métro et le RER est largement supérieure aux normes préconisées par l’Organisation mondiale de la santé, rapporte Le Parisien.

Voilà un constat qui risque de ne plaire ni aux usagers des transports franciliens, ni aux touristes de passage dans la capitale. S’il fallait déjà composer avec les grèves, les retards, l’affluence ou encore l’insalubrité, force est de constater que le taux très élevé de pollution du métro et du RER est le plus grave de tous ces problèmes. Un bilan alarmant, révélé au grand jour par l’émission "Vert de rage", diffusée par France Télévisions mardi 23 mai, et que Le Parisien a pu consulter en avant-première.

Pour leur enquête, les journalistes se sont attelés à mesurer la concentration de particules fines, les PM 2.5, sur les différents quais des zones 1 et 2, aux horaires de plus haute affluence, poursuit Le Parisien. Résultat, le taux de pollution causé par le métro et le RER correspond à plus du double des normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est même cinq fois supérieur si on y ajoute la pollution provenant de l’extérieur.

Des différences entre les lignes

Sur un graphique réalisé par Le Parisien, on constate que toutes les lignes ne se valent pas. Le classement des plus polluées, réalisé en fonction du niveau de particules de pollution supplémentaires en station par rapport à la surface et mesuré en microgrammes par mètre cube (µg/m3), voit la ligne 5, qui dessert l’essentiel de l’ouest parisien de la place d’Italie à Bobigny, dominer toutes les autres. En seconde position, la ligne A du RER, qui traverse la capitale du nord-ouest au sud-est. La ligne 9, qui va de Boulogne-Billancourt à Montreuil en passant par le centre de Paris, clôt le podium.

Parmi les "bons élèves", la minuscule ligne 3bis, qui ne compte que 4 arrêts à l’extrême est de la capitale, la très moderne ligne 14 et le RER C.

"Plusieurs facteurs semblent expliquer ces différences. La profondeur des lignes, le matériel, c’est-à-dire si c’est un train à pneus ou pas, ou bien encore la configuration des stations ou la présence de ventilation" jouent sur le niveau de pollution, a ainsi expliqué Martin Boudot, l’un des auteurs du reportage, cité par Le Parisien. Des chiffres qui alertent les professionnels de santé, tel que Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS, qui appelle à ne pas négliger les potentiels risques liés à ces particules.

publié le 23 mai à 13h00, Orange avec 6Medias

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