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Les maladies respiratoires explosent en Chine : faut-il craindre une nouvelle épidémie mondiale ?

La Chine fait face à une recrudescence de la bactérie mycoplasma pneumoniae qui touche en particulier les enfants. Dans le pays, les hôpitaux commencent à se remplir, l’OMS est sur ses gardes rapporte Le Parisien.

Mais que se passe-t-il en Chine ? Les hôpitaux pédiatriques sont submergés, les files d’attentes des urgences n’en finissent plus, les écoles ferment… Mercredi 22 novembre au soir, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis quelques inquiétudes concernant la situation sanitaire dans le pays où l’on en Chine où l’on recense des "foyers de pneumonie" en pédiatrie, mais aussi une "augmentation des maladies respiratoires" touchant toute la population, selon Le Parisien. L’OMS recommande à la population de se protéger. Une alerte est même apparue sur un système de surveillance médicale concernant une "pneumonie non diagnostiquée", qui touche plusieurs villes, dont Pékin. Aucun décès n’est constaté pour l’heure.

Selon Le Parisien, il pourrait s’agir d’une épidémie de mycoplasma pneumoniae. Au mois d’octobre déjà, cette bactérie circulait beaucoup en Chine et envoyait de nombreux enfants à l’hôpital. Les symptômes sont multiples : forte fièvre, toux grasse, fatigue, mais aussi parfois des nodules pulmonaires, sortes de taches noires présentes au niveau des poumons, sont constatés chez les enfants.

La faute à la fin des mesures sanitaires ?

Selon le quotidien, cette bactérie est très familière et existe en France, mais à un taux moindre. Dans la plupart des cas, elle provoque des symptômes bénins comme la toux, la fièvre et un syndrome grippal. Elle touche en particulier les plus jeunes et les personnes fragiles. Bruno Lina, virologue et ancien membre du conseil scientifique, estime que la fin des confinements et des gestes barrières ont "chamboulé" la vie des autres virus. "Leur circulation a été freinée, peut-être y a-t-il un phénomène de rattrapage, ce qu’on a appelé la dette immunitaire. C’est une hypothèse", avance-t-il auprès de nos confrères.

L’épidémiologiste Antoine Flahault parle plutôt de "dette d’exposition". Il s’agit d’un "réservoir de jeunes qui n’avaient pas été exposés depuis près de quatre ans à bon nombre de pathogènes hivernaux […]. Nous avons connu cela à l’automne-hiver 2022, mais pas les Chinois car ils étaient encore en Zéro Covid." Ce contexte pourrait donc expliquer cette flambée épidémique.

Pas d’inquiétude immédiate donc, "cette flambée de mycoplasma penumoniae n’a rien d’exceptionnel", souligne Bruno Lina. L’OMS souhaite toutefois s’assurer qu'un nouveau virus n’est pas en train d’émerger et a donc réclamé à la Chine davantage d’informations. Les épidémiologistes, pour leur part, restent pour l’heure en alerte.

publié le 23 novembre à 13h01, Inès Cussac, 6Medias

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