Paris : l'humoriste Waly Dia interdit d'affichage
© David Delaplace - Les textes écrits sur l'affiche de Waly Dia contreviendraient aux conditions générales de vente de Mediatransports.
L'humoriste Waly Dia privé de publicité dans le métro et le RER parisien. Son affiche contient des citations à caractère politique qui ne sont pas compatibles avec les règles de la régie publicitaire, selon Le Monde.
Que serait le métro parisien sans ses pubs à chaque arrêt ? Il serait sûrement bien plus fade. Et bien parmi ces pubs, vous n'aurez pas celle pour le nouveau spectacle de l'humoriste Waly Dia. La régie publicitaire de la SNCF et de la RATP a justifié auprès du Monde jeudi 25 janvier cette mise au ban par des messages trop politiques qui seraient sur l'affiche...
L'affiche pour Une heure à tuer, le nouveau stand-up de Waly Dia (à partir du 1er février au Théâtre de l'Oeuvre à Paris) est composée du visage de Waly Dia recouvert de citations. Parmi elles, deux ont retenu l'attention de Mediatransports, la régie publicitaire : "Je suis comme l’IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers" et "Macron, c’est comme un père alcoolique, à la maison il te pourrit la vie, dehors il te fout la honte". On peut également y voir une cible entre les deux yeux, ou un "Est-ce que vous condamnez les violences ?" dans le cou, sous l'oreille droite.
La directrice de communication de la régie, Alexandra Lafay, s'explique auprès de nos confrères : "Tout message présentant un caractère politique est prohibé dans les espaces que nous commercialisons, de même que tout visuel susceptible de porter atteinte à l’image ou aux intérêts des opérateurs de transport, notamment en considération de l’actualité ou du contexte social (...). Il ne s’agit ni de jugement de valeur ni de censure mais de l’application de nos règles en matière d’affichage".
Pas de retouche de l'affiche
La régie a demandé à la production de Waly Dia de modifier l'affiche en retirant les deux expressions qui posent problème. La demande a été refusée. L'humoriste a réagi sur X (ex-Twitter) : "C'est ma faute, j'ai confondu MediaTransports et Mediapart". Puis, en repartageant l'affiche : "La fameuse affiche interdite dans le métro parisien. (À regarder accompagnée d'une musique dramatique qui fait peur)".
Mediatransports a déjà fait retirer plusieurs affiches dans les couloirs du métro : une Une du magazine Têtu en 2021 où on voyait le chanteur Bilal Hassani dans une position iconique faisant référence à la bible parce qu'elle avait "un caractère confessionnel" qui pouvait "choquer certains voyageurs", où celle de Stéphane Guillon pour son spectacle Stéphane Guillon s'en va aussi qui faisait direction référence au départ à venir de l'Élysée de Nicolas Sarkozy, alors que la régie tient à "s’abstenir de toute communication à caractère politique".
publié le 26 janvier à 10h00, Martin Pereira, 6Medias