France

“On court à la catastrophe” : un rapport choc met en lumière l’état des maternités

Un rapport préconise le regroupement de 111 petites maternités sur un total de 452, où la sécurité de la mère et de l’enfant ne serait plus garantie, faute d’un nombre annuel suffisant d’accouchements, rapporte Le Parisien.

Présenté à l’Académie de médecine mardi 28 février, un rapport préconise le regroupement de 111 maternités jugées trop petites pour que la sécurité de la mère et de l’enfant y soit garantie. Réalisé par 15 professeurs, il vise tout particulièrement les services prenant en charge les grossesses sans risque et où moins de 1 000 bébés naissent chaque année, précise Le Parisien qui révèle, mercredi 1er mars, le contenu de ce rapport. “On ne peut plus continuer à y accoucher !”, lance Yves Ville, le patron du service de gynécologie obstétrique de Necker, à Paris, et académicien. Co-auteur du rapport, il assure qu’ “on doit regrouper 100 maternités en France au nom de la sécurité de la mère et de l’enfant. Si on ne le fait pas, on court à la catastrophe”. Pour lui, c’est sûr, le maintien des petites maternités “est illusoire ! À terme, elles finiront par fermer”. Et de poursuivre son raisonnement en précisant que certains établissements manquent de personnel. Si bien qu’ils ferment déjà plusieurs jours par semaine. “On y pratique moins d’accouchements, on perd en expérience, ce qui est dangereux. Pour continuer à tourner, ils font appel à des intérimaires. Cette organisation sous forme de rustines ne permet pas d’assurer la sécurité et la qualité des soins”, détaille-t-il, cité par le quotidien.

Des conditions de travail dégradées, des maternités sur le point de craquer

Selon le rapport, les futures mamans privilégient les établissements les plus sécurisés, même lorsque leur grossesse se passe bien. Mais celles-ci sont saturées, si bien que les conditions de travail du personnel sont dégradées. Le rapport souhaite que ces maternités disposent de plus de moyens, afin de permettre un suivi plus personnalisé. Et selon Yves Ville, il faut agir vite pour éviter que ces 59 sites ne craquent.

publié le 1 mars à 09h03, Orange avec 6Medias

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