France

Nice : un homme s’introduit dans un commissariat pour en ressortir en tenue de policier avec une arme

L’IGPN mène une enquête après l’intrusion d’un homme dans le commissariat Auvare à Nice. L’individu aurait dérobé une tenue et une arme de police, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

C’est une histoire surréaliste. Dimanche, en début de soirée, un homme s’est introduit dans le commissariat Auvare de Nice. Il en est ressorti quelques instants plus tard en uniforme de police, avec une arme et des cartouches de 9 mm, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur. "Je ne voulais faire de mal à personne. Je voulais aller en prison", assurait ce jeudi le jeune homme de 22 ans devant le tribunal correctionnel de Nice, indique Nice-Matin.

Un an de prison

"Il est entré un peu avant 20 heures et est resté 45 minutes sur site. On le voit entrer et sortir sur la vidéo-surveillance", explique à France 3 Côte d'Azur le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) des Alpes-Maritimes. "Il a dérobé une arme de collection qui avait été déposée par un particulier et mise de côté dans le cadre d’une demande d’attribution formulée par un fonctionnaire, ainsi que deux chargeurs administratifs trouvés dans un tiroir, où ils n’auraient pas dû être", continue-t-il.

Selon nos confrères, ce n’est qu’une fois que le jeune homme est retourné chez lui qu’il a réalisé son acte. La tenue de policier, le revolver et les munitions ont été jetés par son père, qui a convaincu son fils d’expliquer son geste dès le lendemain. Arrêté et jugé au tribunal correctionnel de Nice, le jeune homme a écopé d'une peine d'un an de prison, dont 6 mois sous bracelet électronique et le reste avec sursis.

L’IGPN mène une enquête

Après cette affaire, l’IGPN a été saisie. "L'enquête administrative devra relever d'éventuelles fautes et proposer des sanctions. Des consignes écrites ont été passées pour rappeler les règles de surveillance du poste de garde et de conservation des armes", confie le DDSP.

Le syndicat Unité SGP Police indique que cette affaire est révélatrice de la vétusté des casernes construites à la fin du XIXe siècle et transformées en commissariat. "Auvare n’est absolument plus configuré pour les enjeux d’aujourd’hui. Il n’y a plus rien dans cette caserne qui peut fonctionner. À 19 h 50 ce jour-là, il y avait plusieurs véhicules qui sortaient d'Auvare quand cet individu s'est faufilé. Je mets au défi quiconque de dire qu’il aurait vu, depuis la guérite, cet individu rentrer", indique à nos confrères Laurent Martin de Frémont, le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police des Alpes-Maritimes.

publié le 8 avril à 08h00, Orange avec 6Medias

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