Molières : prise à partie par deux comédiennes, la ministre de la Culture les recadre !
Interpellée sur la réforme des retraites lors de la 34e Nuit des Molières, lundi soir à Paris, la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a pris le micro pour contre-attaquer.
La contestation contre la réforme des retraites s’est invitée à la 34e nuit des Molières, lundi 24 avril. Après des sketchs, écrits par le maître de cérémonie Alexis Michalik et son équipe, sur le sujet, la ministre de la culture Rima Abdul-Malak a été directement interpellée par deux comédiennes. Cette dernière a alors décidé de répliquer, se levant et prenant le micro, comme le montrent des images de la soirée relayées par France 3.
“Les acteurs ne sont pas des chiens, disait déjà Gérard Philippe. Nous ne sommes pas des chiens ni des chiennes”, l’ont invectivée les deux artistes, Toufan Manoutcheri et Lucie Astier. La comédienne et la circassienne ont dénoncé le report à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite, sans “majorité à l’Assemblée”. Elles ont ensuite reproché le manque de soutien face aux spectacles annulés à cause de la hausse des coûts d’énergie ou des menaces de l’extrême droite, interpellant la ministre : “Quand est-ce que vous allez vous décider à sortir de votre silence ?”
“D’habitude, le rôle du ministre c’est de rester assis, mais là ce n’est pas possible”
Micro en main, Rima Abdul-Malak a alors riposté : “D’habitude, le rôle du ministre c’est de rester assis, mais là ce n’est pas possible." Avant de poursuivre : "Cette phrase de Gérard Philippe qui a été dite date de 1957, il n’y avait de ministère de la Culture à l’époque.” Avant de poursuivre : “Aujourd’hui, il y a un ministère de la Culture qui défend l’exception culturelle française, qui défend le système de l’intermittence français, qui a développé des aides massives pendant la crise (du Covid. NDLR) pour vous soutenir tous, tous les secteurs de la culture”. Des applaudissements ont alors retenti dans le théâtre.
“Vous avez à la tête de ce ministère une ministre qui a obtenu sur le budget une hausse historique de 7 % par rapport à l’année dernière”, a continué Rima Abdul-Malak. “Inflation, facture d’énergie ? À chaque fois, j’ai développé des aides historiques, vous le savez, pour venir en aide aux structures les plus fragiles. Les menaces contre des expositions, contre des spectacles, à chaque fois j’ai élevé la voix pour défendre la liberté de création”,a-t-elle ensuite énuméré.
En conclusion, la ministre a rappelé qu’une rencontre avec les syndicats du secteur a été reportée à plusieurs reprises par les organisations, notamment le jeudi 27 avril : “Vous avez encore demandé à l’annuler, il est encore temps de changer d’avis, je suis là, ma porte est ouverte, et bonne soirée !”
publié le 25 avril à 07h50, Orange avec 6Medias
