Majorité numérique, brigades... Les pistes de Gabriel Attal contre le harcèlement scolaire
Pour lutter contre le harcèlement scolaire, le gouvernement doit proposer une série de mesures fin juin. Gabriel Attal en a déjà évoqué plusieurs aux députés, comme le rapporte Le Parisien.
Alors que les affaires autour de cas de harcèlement scolaire se multiplient ces dernières semaines, le gouvernement doit présenter fin juin un "plan interministériel" contre ce fléau, comme annoncé par la Première ministre Elisabeth Borne. Une première mesure a d'ores et déjà été annoncée récemment, avec la possibilité de changer d'établissement les élèves harceleurs en cours d'année. Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal s'est entretenu, mercredi 20 septembre, avec les représentants de tous les groupes politiques de l'Assemblée. Il y a dévoilé plusieurs de ses pistes.
Parmi celles-ci, Le Parisien évoque une vérification plus stricte de l'âge au moment de créer un compte sur un réseau social. Une disposition avait été votée en ce sens en mars, instaurant une "majorité numérique" à 15 ans, mais elle tarde à être appliquée. Autre idée, celle de rédiger une circulaire demandant aux procureurs et aux juges des enfants de prononcer des sanctions plus sévères dans les cas de harcèlement. "Il faut des sanctions plus fortes qui interviennent dès le début de la procédure", a plaidé Gabriel Attal auprès des députés, d'après un participant relayé par le journal.
Vers un couvre-feu numérique ?
Il souhaite en outre la confiscation systématique du téléphone portable en cas de cyberharcèlement grave donnant lieu à une saisine du juge des enfants. En début de procédure judiciaire, un couvre-feu numérique pourrait voir le jour, empêchant par exemple l'usage des réseaux entre 18 heures et 8 heures du matin - une mesure délicate à appliquer concrètement. Enfin, des "brigades anti-harcèlement" pourraient intervenir dans chaque académie pour former à la lutte contre le harcèlement.
publié le 22 septembre à 09h00, Emmanuel Davila, 6Medias
