France

Les vins de Bordeaux plus chers en raison d'un parasite ?

Alors que les vendanges commencent à se profiler promettant un bon cru en 2023, le son de cloche sonne bien différent côté bordelais. Après l'invasion d'un parasite, le mildiou, en juillet, la production pourrait s'avérer moins importante, faisant ainsi grimper les prix.

Alors que la profession viticole s'attend à une très bonne récolte cette année, sauf événement majeur, la production devrait dépasser la moyenne de ces quatre dernières années. Entre 44 et 47 millions d'hectolitres sont ainsi attendus, d'après Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture. Seule ombre au tableau, la production du Bordelais, dans le Sud-Ouest. Comme le rapporte Capital, la région a en effet vu ces dernières semaines bon nombre de ses parcelles frappées par un parasite : le mildiou. Ce micro-organisme, à la fois mi-algue mi-champignon profite d'un climat quasi tropical pour s'attaquer aux feuilles des vignes, puis aux grappes. Cette année, près de 90% du bassin de vignes bordelaises est touché, rappelle Christophe Chateau, porte-parole du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux.

Une baisse de la consommation ces dernières années

Alors que les récoltes du vignoble bordelais ne s'annoncent pas être un très bon cru en 2023, une production à la baisse ne serait finalement pas une si mauvaise chose. En effet, les années précédentes, les vins de Bordeaux ont fait l'objet d'une surproduction avec 520 millions de bouteilles produites en 2022, dans le même temps, la consommation des Français est à la baisse. 2023 devrait donc connaître une légère hausse des prix afin de "permettre de réguler les prix" et ainsi éviter de "brader nos produits", explique Christophe Chateau.

Afin de limiter les surstocks, et toujours dans un souci de redresser les tarifs de la filière, 10 000 hectares de vignes devraient être arrachés sur les 110 000 que compte le département de la Gironde, informe le porte-parole. Bien que les vins rouges ne soient donc pas concernés par une quelconque pénurie, un bémol subsiste toutefois en ce qui concerne les vins blancs. Des "tensions" pourraient ainsi se produire compte tenu de vendanges moins importantes que les autres années et des sécheresses dans les pays voisins, comme en Espagne, conclu l'intéressé.

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

publié le 10 août à 12h15, Kévin Comby, 6Médias

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