Les Jeunes agriculteurs masquent des radars pour montrer leur colère
© Capture d'écran BFMTV. - La colère des agriculteurs montent à nouveau, près d'un an après les dernières mobilisations (image d'archive).
Deux jours avant une importante manifestation contre le traité de libre-échange avec le Mercosur et leurs conditions de vie difficiles, des Jeunes agriculteurs ont manifesté leur colère envers des "contraintes environnementales" trop importantes.
Les agriculteurs sont vent debout contre le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays d’Amérique du Sud membres du Mercosur. Les Jeunes agriculteurs (JA) de l’Eure ont décidé, deux jours avant la manifestation nationale de lundi dont ils sont à l’origine avec leurs alliés de la FNSEA, de masquer des radars routiers en les "végétalisant", rapporte France Bleu Normandie. L’objectif est de dénoncer les "contraintes environnementales" trop fortes imposées, selon eux, par l’Union européenne aux exploitations françaises.
"Lancer un cri d’alerte"
Ils étaient entre 60 et 80, dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 novembre, à se rendre sur la départementale entre Évreux et Lisieux pour recouvrir des dizaines de radars de branches. À travers le slogan "JA met l’État au vert", le syndicat agricole de l’Eure explique sur X vouloir condamner des "contraintes environnementales toujours plus drastiques ont un coût énorme pour les exploitations françaises et sont un frein à la liberté d’entreprendre". Ils entendent ainsi "lancer un cri d’alerte" aux autorités françaises "pour qu’elles entendent la détresse des agriculteurs".
Emmanuel Macron en déplacement en Amérique du Sud
Les agriculteurs eurois ne sont pas les seuls à avoir voulu faire entendre leur mécontentement cette nuit-là. Plus au nord, dans la Sarthe, les JA 72 et la FDSEA 72 ont, eux, protesté contre le traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur en recouvrant des panneaux d’entrées de communes avec des bâches… et en les renommant par des noms de villes et lieux sud-américains, rapporte Ouest-France. Parcé-sur-Sarthe est ainsi devenue "Copacabana", du nom de la plage la plus célèbre du Brésil, à Rio de Janeiro.
De son côté, également opposé à l’accord, l’exécutif français tente de rétropédaler. Emmanuel Macron est en déplacement depuis samedi en Amérique du Sud, où il va plaider contre la signature du traité. En attendant le verdict et avant la mobilisation de lundi 18 novembre, d’autres actions sont prévues dans toute la France.
publié le 17 novembre à 08h38, Caroline Chambon, 6Medias.