France

La région Occitanie placée en vigilance renforcée face à l'arrivée du moustique tigre

© Geyres Christophe/ABACA

Le moustique tigre, qui s'apprête à faire son grand retour en France avec l'arrivée des beaux jours, fait dès à présent l'objet d'une surveillance renforcée, notamment en Occitanie où il est très présent, rapporte Midi Libre. L'espèce peut être à l'origine de la transmission de la dingue, du chikungunya ou du zika.

Sa présence est redoutée chaque année. Alors que le beau temps ait laissé place à la pluie ces derniers jours, le moustique tigre sera bien présent cette année. C'est ce qu'a annoncé Sophie Albert, directrice adjointe de l'Agence régionale de santé (ARS) en Occitanie, rapporte Midi Libre, mardi 30 avril. "L'arrivée du moustique tigre en zone urbaine va être retardée cette année, mais ils seront bien au rendez-vous", a-t-elle expliqué. À compter du 1er mai et jusqu'à la fin du mois de novembre, la région où cette espèce est particulièrement implantée, notamment dans les zones urbaines et le littoral, passe par ailleurs en période de vigilance.

Car au-delà de simples nuisances, le moustique tigre est connu pour transmettre plusieurs virus, comme "la dengue, le chikungunya ou le zika", a souligné Betty Zumbo, directrice adjointe de la Santé Publique de l'ARS responsable de la politique de prévention.

Une recrudescence des cas

Ces dernières années, de nombreux cas de virus transmis par l'intermédiaire du moustique tigre ont été relevés, dont la majeure partie en région Occitanie. Ainsi, en 2023, 23 cas de dengue importés contre 12 en 2022 ont été identifiés, soit "plus de la moitié des cas recensés en France", a expliqué Amandine Cochet, épidémiologique à Santé Publique France. "On peut d'ores et déjà prévoir une très forte pression d'importation pour la dengue en 2024 du fait des nombreux échanges avec les Antilles et en Amérique latine", a-t-elle ajouté, rapporte Midi Libre.

Afin de lutter efficacement contre le moustique tigre, les autorités sanitaires insistent sur les bonnes pratiques à tenir. De ce fait, si des cas sont avérés, l'ARS intervient auprès de l'entourage de la personne ciblée "à la recherche d'autres cas". Cela passe ensuite par une campagne de démoustication, dans le but d'assainir le quartier et ainsi éviter toute prolifération du virus. Dans tous les cas, le moyen le plus efficace pour éviter toute prolifération est de priver l'espèce d'eau. "Bien nettoyer les gouttières, couvrir l'ensemble des récipients, vider toutes les collections d'eau ou elle s'accumule" sont autant de moyens contre la multiplication des larves, prévient Betty Zumbo.

publié le 1 mai à 10h59, Kévin Comby, 6Medias

Liens commerciaux