"L'école doit rester un sanctuaire" : face la "violence désinhibée", Emmanuel Macron hausse le ton et fait des annonces
© Lemouton Stephane/Pool/ABACA - Le président de la République a également fait des annonces sur la formation des instituteurs.
En déplacement dans une école parisienne, Emmanuel Macron est revenu vendredi 5 avril sur les violences récentes devant les établissements scolaires, à Montpellier et à Viry-Châtillon.
"Nous sommes dans une société de plus en plus violente". Le président de la République, en déplacement dans une école parisienne vendredi 5 avril, est revenu sur les violences récentes chez les adolescents. L'agression de la jeune Samara, 13 ans, à Montpellier et celle de l'adolescent de 15 ans à Viry-Châtillon, dont le pronostic vital est engagé, selon BFMTV.
"Nous serons intraitables dans toutes formes de violence et nous continuerons de l'être", prévient Emmanuel Macron, qui a voulu "avoir un mot pour l'adolescent et sa famille". Le chef de l'État veut "protéger l'école" d'une "forme de violence désinhibée". L'école qui doit "rester un sanctuaire". Il a cependant tenu à rappeler que les deux évènements ont eu lieu en dehors de l'école, et qu'il ne fallait donc pas "faire de raccourcis excessifs".
Des annonces pour la formation des instituteurs
Emmanuel Macron a également profité de son déplacement pour faire des annonces sur la formation des enseignants. "On voit bien que le système des dernières décennies n’était pas le meilleur", a-t-il entamé, avant de clamer : "Si on veut réussir le choc des savoirs, on a besoin de maîtres mieux formés."
Pour cela, le président de la République a annoncé la création de "licences de formation des professeurs des écoles", et un concours, qui pourra désormais être passé après la licence. Les étudiants seront rémunérés dès la première année de master dans le cadre de leurs stages. Cette réforme ne concerne pour l'instant pas l'enseignement du second degré.
Le président a ensuite fait référence aux écoles du 19e siècle, qui formaient les enseignants en bac+3, et qui avaient été supprimés à la fin du 20e siècle. "On va faire de nos masters les écoles normales du 19e", a-t-il scandé.
publié le 5 avril à 13h53, Martin Pereira, 6Medias