Mort d'un adolescent à Viry-Châtillon: le parquet requiert la détention de quatre des cinq mis en cause
© Capture d'écran Google Maps - Le collège des Sablons à Viry-Châtillon où était scolarisé l'adolescent
Le parquet a demandé la détention de quatre des cinq mis en cause dans l’affaire de l’adolescent battu à mort à Viry-Châtillon ce dimanche 7 avril. L’adolescent est décédé vendredi des suites de ses blessures. Il avait été agressé la veille.
Vendredi 5 avril, les cinq suspects avaient été placés en garde à vue dans l’affaire de l’adolescent mortellement passé à tabac à Viry-Châtillon (Essonne). Les cinq gardes à vue ont été prolongées le 6 avril en fin d'après-midi et le parquet a requis la détention de quatre des cinq mis en cause ce dimanche 7 avril.
En fin d’après-midi ce vendredi, un adolescent de 17 ans avait dans un premier temps été interpellé puis placé en garde à vue. Les quatre autres personnes ont été interpellées en début de soirée : une adolescente de 15 ans, deux jeunes de 17 ans et un majeur de 20 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, Shemseddine a été passé à tabac par un groupe dont faisaient partie deux frères pour un différend lié à leur sœur mineure, sur des "sujets relatifs à la sexualité", comme le précise le procureur Grégoire Dulin dans un communiqué.
Le témoignage déchirant du maire de la commune
Très touché par l’agression et la mort de l’adolescent, Jean-Marie Vilain, le maire de la commune, a livré un témoignage bouleversant au micro de BFMTV vendredi 5 avril. Ce sont plus que les mots d’un élu. Ce sont les mots d’une personne émue et choquée face à un tel drame : "C'est dur de parler d'un gamin, qui avait juste tout pour avoir une belle vie..." "Il y a des fous furieux qui disent que pour X raison, j'ai le droit d'enlever la vie", s'est ainsi désolé le maire dont la douleur était particulièrement visible. "C’est un drame absolu", a-t-il déclaré, malgré les sanglots qui le prenaient à la gorge. "Là, les enseignants sont à terre, ses copains aussi... et puis nous aussi", a-t-il peiné à articuler par la suite. En évoquant la mère de la victime, le maire a eu du mal à finir sa phrase, tant l’émotion est là. "On n’a pas le droit de baisser les bras non plus (…) il faut qu’on trouve des solutions", a-t-il conclu. Dans la journée, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot a réagi à l'annonce du décès de l'adolescent. Sur X, anciennement Twitter, elle a promis que "les auteurs seront retrouvés et sanctionnés". "Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas", a-t-elle encore assuré.
publié le 7 avril à 20h08, Capucine Trollion, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias