Affaire des disparus de l'Isère : un suspect placé en garde à vue des décennies plus tard
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Un homme a été placé en garde à vue le lundi 25 novembre par les gendarmes de la section de recherche de Grenoble. L’homme serait impliqué dans deux cold-cases en Isère. La piste d’un tueur en série est envisagée.
Rebondissement sans précédent dans l’affaire des “disparus de l’Isère”. Si cette série de crimes durant les années 1980 et 1990 en Isère était au point mort, un nouvel élément est venu bouleverser le cours de l’affaire. Lundi 25 novembre, la gendarmerie de Grenoble a arrêté un homme soupçonné d’être impliqué dans au moins deux de ces enquêtes.
Selon RTL, l’homme sexagénaire pourrait être impliqué dans le meurtre de Leila Afif, retrouvée tuée par balles à La Verpillière au sud-est de Lyon en 2000, ainsi que dans celui de Nathalie Boyer, égorgée à Saint-Quentin-Fallavier en 1988. Un homme a été placé en garde à vue le lundi 25 novembre par les gendarmes de la section de recherche de Grenoble. L’homme serait impliqué dans deux cold-cases en Isère. La piste d’un tueur en série est envisagée.
Le dossier était au bord de l’impasse
Ces deux affaires, qui étaient sans réponse, ont été confiées à la division nationale des affaires non élucidées depuis 2022. Ce sont finalement des traces d’ADN retrouvées dans les scellés de l’affaire liée à Leila Afif qui ont permis l’identification du suspect. De nouveaux éléments probants qui peuvent incriminer le suspect sont ensuite apparus, le liant à la mort de Nathalie Boyer.
À l’époque, les pistes dont disposaient les enquêteurs ne les ont menées qu’à des impasses, et le dossier avait fini par être délaissé par les autorités ainsi que par la justice. Placé en garde à vue, le suspect sexagénaire devrait être détenu pour une durée de 96 heures, durée appliquée en cas de soupçons de sérialité. Ce laps de temps servira aux enquêteurs à établir le lien entre les deux crimes et le suspect.
publié le 28 novembre à 14h55, Arnaud Enjourbault, 6Medias