Inflation : les prix dans le rayon surgelé en supermarché explosent
© Pixabay - Les prix dans le rayon surgelé en supermarché ont connu une hausse de 20 %
Selon les données récoltées par NielsenIQ, les prix dans le rayon surgelé en supermarché sont ceux qui connaissent la plus importante augmentation depuis le début de l’inflation.
Une hausse de 20 % sur un an. C’est ce que dévoile l’étude réalisée par NielsenIQ pour France Bleu et Franceinfo sur l’augmentation des prix au rayon surgelé en supermarché. Le rayon est celui qui a le plus augmenté en un an, depuis le début de l’inflation.
Sur la catégorie viandes et volailles, la hausse atteint même les 30 % sur un an. Par exemple, une boîte de steaks hachés surgelés a augmenté de 25 %. Les enseignes spécialisées sont, elles aussi, touchées par l’inflation, avec une hausse de 22 % en moyenne.
Des économies sur l’énergie
Picard, leader du secteur avec ses 1 100 magasins partout en France, connaît une hausse autour des 15 % sur le prix de ses produits. Pour Ecomiam, numéro trois derrière Thiriet, les prix ont été modifiés de 25 %. Son PDG promet au micro de France Bleu de ne pas modifier ses tarifs en 2023, et espère carrément les baisser, notamment sur la viande, comme le steak haché ou les filets de poulet.
La principale raison de cette hausse, c’est le coût de l’énergie qui a explosé en un an. Une énergie "nécessaire à la conservation des produits en magasin, mais aussi au maintien de la chaîne du froid tout au long du circuit d'approvisionnement et de la chaîne logistique", indique Emmanuel Fournet, directeur analytique chez NielsenIQ à nos confrères.
En 2023, Picard a vu sa facture d’énergie être multipliée par trois. Pour économiser l'énergie, la PDG de Picard Cathy Collart-Geiger a partagé avoir été obligée de baisser la température de ses congélateurs deux degrés la nuit, passant de - 23° C à - 21° C. Résultat, une économie de 7 % d'énergie dans les 1 100 magasins du groupe.
Des produits revisités
Autre astuce pour faire face à l’inflation : "On revoit les recettes, on change des matières premières", explique Jérôme Foucault, le président de l'Adepale, l'association des entreprises de produits alimentaires élaborés, à France Bleu. "On cuisine des matières premières moins chères, plus végétales", détaille-t-il.
Chez Picard, les recettes de plus de 500 produits ont été totalement revisitées, "pour rester dans un corridor de prix accessible", développe Cathy Collart-Geiger. "Par exemple, là où on avait des plats cuisinés avec du saumon, on l'a remplacé par de la truite fumée pour que ça coûte moins cher au client final", illustre la PDG.
publié le 3 mai à 10h05, Orange avec 6Medias