Des manifestations à Fort-de-France malgré l’interdiction préfectorale
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Des centaines de manifestants se sont rassemblés contre la vie chère, avant le couvre-feu, bravant l’interdiction préfectorale.
Le cortège était festif en cette soirée du 21 septembre. Percussions, maracas, fumigènes… Des centaines de manifestants vêtus de rouge, couleur de ralliement du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), ont défilé dans les rues de Fort-de-France alors que plusieurs arrêtés préfectoraux interdisent "les manifestations et rassemblements revendicatifs" dans quatre communes de l’île depuis le 20 septembre.
Appelé "vidé mawon", le cortège a défilé sans débordement et sans intervention de la police, avant de se disperser aux alentours de 21 heures, heure du couvre-feu, rapporte franceinfo. La manifestation a tout de même perturbé le trafic autoroutier sur l’A1 pendant plus d’une heure, les manifestants s’y étant rendus, toujours dans le calme. Le RPPRAC demande à ce que la mobilisation reste "pacifique".
L’octroi de mer au cœur de la crise
Si les Français d’Outre-mer manifestent, c’est à cause de la vie chère. Dans certains territoires, le prix de l’alimentation est 30 % à 40 % supérieur à celui en métropole, et ce, à cause du système fiscal de "l’octroi de mer". Créée en 1670 en Martinique, cette forme de "taxe" devait être temporaire. Elle s’applique pourtant aujourd’hui aux importations en Guadeloupe, Guyane, Martinique, à Mayotte et à la Réunion. L’effet de l’octroi de mer est de taxer davantage les produits importés.
publié le 22 septembre à 22h41, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias
