De 4 % à 12 % : les prix des assurances auto et habitation vont bondir en 2025
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Les conclusions d'une étude menée par le cabinet Addactis ont été publiées le 24 septembre. Elles prévoient des hausses de prix de 4 à 6 % pour les assurances automobiles, et jusqu'à 12 % pour les assurances habitation.
Déjà fortement touché par l'inflation dans de nombreux domaines du quotidien, le pouvoir d'achat des Français va subir un nouveau coup avec une importante hausse des prix des assurances l'année prochaine, prévient BFMTV. D'après les données du cabinet Addactis publiées le 24 septembre, les hausses pourraient être de 4 à 6 % pour l'automobile et jusqu'à 12 % pour l'habitation. Cette dernière a déjà augmenté en moyenne de 7,2% cette année. Principales causes de cette flambée : l'inflation des coûts de réparation et une contribution obligatoire plus importante au régime d'indemnisation des catastrophes naturelles.
Les sinistres climatiques, en partie en cause
D'autres données, celles du cabinet spécialisé Facts and Figures, publiées la veille, arrivent aux mêmes conclusions, laissant donc peu de place au doute. "Ce n'est pas pour gagner plus d'argent", se défend Adrien Couret, directeur général du groupe Aéma (construit autour de la Macif, AÉSIO mutuelle, Abeille Assurances et Ofi Invest), "c'est pour suivre à grand-peine l'augmentation de ce que l'on rembourse". Cette année, les sinistres climatiques se sont multipliés dans le pays, notamment dans le Nord, l'Est, en Charente-Maritime ou encore dans les Alpes, justifiant en partie, selon Adrien Couret, ces augmentations. Le nombre croissant de maisons fissurées par le retrait-gonflement des argiles est aussi pointé.
Cette hausse générale sera applicable au 1er janvier 2025 et suit une année 2024 d'augmentation déjà importante. Et ce ne sont que des moyennes : certaines compagnies risquent de pousser jusqu'à + 15 % l'assurance multirisques habitation pour les maisons et pavillons, "plus exposés au risque climatique que les appartements", prédit le président de Facts and Figures, Cyrille Chartier-Kastler.
"La France n'est pas encore un pays où il y a un refus d'assurance significatif pour des raisons climatiques", précise Adrien Couret, "mais il ne faut pas se leurrer, ça viendra".
publié le 25 septembre à 22h54, Sabrina Guintini, 6medias