France

Cannes : son plein de gasoil lui aura coûté... plus de 23 000 euros

À cause d’un incident sur une station essence ENI à Cannes (Alpes-Maritimes), une femme s’est retrouvée à devoir payer plus de 23 000 euros pour un plein de carburant. Elle n’a pas pu être indemnisée, rapporte Nice-Matin.

Grosse mésaventure pour cette automobiliste. Une femme a été victime du "réseau de la tuyauterie défectueux" de la station ENI, avenue Docteur-Picaud à Cannes (Alpes-Maritimes) en avril 2022, rapporte Nice-Matin, mercredi 8 novembre. Lors de son plein de carburant, elle n’a pas pris le ticket délivré par la pompe à essence. Elle n’avait, en effet, pas pour habitude de les prendre, s’appuyant au besoin sur son historique d’achats présent sur son application bancaire. Mais cet oubli lui aura valu, in fine, de devoir payer plus de 23 000 euros de réparation et autres frais sans possibilité de remboursement. "C’est révoltant. La justice se trouve du côté des puissants", a-t-elle déploré.

Fin avril 2022 donc, l’automobiliste ravitaille son véhicule en gasoil avant de le faire réparer après un accident. Rendez-vous est pris avec le carrossier pour le récupérer un mois plus tard. Peu de temps après ce délai, une fois sur la route, le voyant moteur s’allume et la voiture tombe en panne après seulement 129 kilomètres réalisés depuis le fameux ravitaillement en gasoil. L’automobiliste amène donc son véhicule dans un nouveau carburant et le constat est fatal : le carburant de la station cannoise est déclaré responsable des dégâts. Le devis pour la réparation s’élève à 9 248,11 euros TTC. Mais l’automobiliste doit, en plus, payer le gardiennage de son véhicule immobilisé. Total de la facture : un peu plus de 23 000 euros donc.

Une pollution du carburant

Après avoir fait les démarches nécessaires, la femme est convoquée pour une expertise dite amiable et contradictoire au cours de laquelle il est constaté une pollution du carburant. L’expert de la station-service ENI n’était pas présent ce jour-là mais a fini par envoyer un mail stipulant que la réclamation était rejetée car "après investigations menées en interne", le plein effectué "concernait du carburant DieselTECH et non du carburant Gasoil". L’automobiliste s’est pourtant défendue d’avoir mis du diesel dans son véhicule.

Elle refuse toutefois "d’aller devant les tribunaux" car "me battre pendant minimum deux ans me coûterait entre 5 et 6.000 euros de frais d’avocat sans avoir la certitude de gagner. Non, ça ne m’intéresse pas", a-t-elle avoué.

publié le 9 novembre à 13h35, Lilian Moy, 6Medias

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