France

Attentat contre Charlie Hebdo : le djihadiste Peter Cherif condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

© Abaca

Âgé de 42 ans, Peter Cherif était jugé pour son implication dans l’organisation du massacre de Charlie Hebdo et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2011 et 2018. Il a été condamné ce jeudi 3 octobre à la réclusion criminelle à perpétuité en France, rapporte Le Parisien.

Après trois semaines de procès, la Cour d’assises spéciale de Paris a donc tranché, jeudi 3 octobre. Comme le rapporte Le Parisien, le djihadiste Peter Cherif a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour son implication dans l’organisation de l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015. Cette peine a été assortie d'une période de sûreté de 22 ans. L'accusé est resté impassible à l'énoncé du verdict.

Âgé de 42 ans, Peter Cherif était jugé depuis le 16 septembre pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2011 et 2018, période de sa présence au Yémen au sein d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Il lui était reproché d'avoir rejoint les rangs de cette organisation djihadiste et, dans ce cadre, d'avoir participé à la formation de son ami d'enfance Chérif Kouachi à l'attentat commis le 7 janvier 2015 au journal satirique Charlie Hebdo, dans lequel 12 personnes ont été assassinées.

Le ministère public voulait "éliminer Peter Cherif"

Peter Cherif comparaissait également pour la séquestration en bande organisée en 2011, pendant plus de cinq mois, de trois ressortissants français, membres de l'ONG Triangle génération humanitaire. Si l'accusé a majoritairement usé de son droit au silence pendant le procès, il a reconnu avoir été l'un des geôliers des trois humanitaires, ayant servi de "traducteur" pour faire l'interface entre les otages et leurs ravisseurs yéménites d'Al-Qaïda. Il a en revanche réfuté avoir joué un rôle dans l'attentat de Charlie Hebdo. "J'ai le sentiment d'avoir participé à un match truqué", a dénoncé l'un des avocats de Peter Cherif, Nabil El Ouchikli, après le verdict. Selon lui, "la finalité" du ministère public était "d'éliminer Peter Cherif".

publié le 4 octobre à 06h50, Quentin Marchal, 6Medias

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