Charlie Hebdo : mort de Simon Fieschi, webmaster du journal lors des attentats de 2015
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Âgé de 41 ans, Simon Fieschi, qui avait été le premier à être ciblé et grièvement blessé lors de l’attaque des frères Kouachi le 7 janvier 2015, est décédé vendredi 18 octobre, ont annoncé ses proches, rapporte franceinfo.
Charlie Hebdo est de nouveau en deuil. Plus de neuf ans après l’attaque terroriste survenue dans les locaux du journal, Simon Fieschi, ancien webmaster, est décédé vendredi 18 octobre, indique franceinfo. C’est l’entourage de l’homme de 41 ans qui l’a annoncé, au lendemain de la triste nouvelle.
Simon Fieschi avait été le tout premier à être pris pour cible par les frères Kouachi. S’il avait survécu à la funeste entreprise des deux terroristes, il avait été grièvement blessé par balle, touché à la moelle épinière, rappelle franceinfo. Malgré une importante rééducation et après avoir retrouvé l’usage de ses jambes, il avait conservé d’importantes séquelles physiques, l’obligeant notamment à se déplacer à l’aide d’une canne.
"Des cicatrices qui ne se referment jamais"
Selon BFMTV, le parquet de Paris a annoncé qu’une enquête a été ouverte "suite à la découverte du corps de Simon Fieschi", précisant qu’une autopsie a été réalisée mais que "les conclusions n'ont pas permis de déterminer la cause du décès". De son côté, Me Nathalie Senyk, l’avocate du défunt, a affirmé qu’il n’y avait "aucun élément en faveur d'un geste volontaire à ce stade des investigations".
"Je suis venu vous raconter l’effet d’une balle de kalachnikov quand on y survit. J’ai passé une semaine dans le coma, cinq semaines en réanimation. Puis huit mois en hôpital aux Invalides", avait-il lancé au moment de commencer sa déposition lors du procès des attentats en septembre 2020, rappelle Midi Libre. En septembre dernier, il avait également témoigné lors du procès de Peter Cherif, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir aidé Cherif Kouachi.
Sur les réseaux sociaux, les hommages en mémoire de Simon Fieschi se multiplient. "Survivant de l’attentat contre Charlie, Simon Fieschi luttait pour surmonter l’horreur dont il avait été l’une des victimes. Il y a des cicatrices que beaucoup ne voient plus mais qui ne se referment jamais. Je n’oublierai jamais Simon. J’adresse à sa famille mon affection", a notamment twitté François Hollande, président de la République au moment des attentats de 2015.
publié le 19 octobre à 14h05, Théo Rampazzo, 6Medias
