France

Attaque terroriste à Paris : en garde à vue, l'assaillant assume pleinement son geste

L’assaillant de l’attaque au couteau à Paris, interpellé après les faits, a justifié son action en réaction "à la persécution des musulmans dans le monde" d’après une information de BFMTV lundi 4 décembre.

Il assume et revendique. Toujours en garde à vue après l'attaque au couteau perpétrée à Paris samedi 2 décembre au soir, et qui a fait un mort, l’assaillant a assumé son geste auprès des enquêteurs. Il a revendiqué son geste "en réaction à la persécution des musulmans dans le monde", selon une source proche de l’enquête auprès de BFMTV lundi 4 décembre.

Depuis son interpellation, Armand R., 26 ans, se montre "froid et clinique et désincarné", selon nos confrères qui ajoutent que le jeune homme aurait agi seul. Le jeune homme a causé la mort d’un touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes samedi vers 21h30 près de la tour Eiffel. Quatre personnes sont toujours en garde à vue lundi matin. Il s’agit de l’auteur présumé des faits, de membres de sa famille et de proches.

Déjà interpellé pour un projet d’attentat

Armand R. était un fiché S et connu de la justice pour son islamisme radical ainsi que ses troubles psychiatriques. Il avait par ailleurs prêté allégeance à l'État islamique. En 2016, la DGSI l’avait interpellé pour un projet d’attentat à la Défense.

Invité de la matinale de BFMTV-RMC, le ministre de l’Intérieur est revenu sur les faits et pointé la difficulté de suivre les terroristes qui se radicalisent sur Internet. "Ce n’est pas dans les mosquées qu’ils se radicalisent, c’est sur Internet", a assuré Gérald Darmanin avant de rappeler qu’Armand R. "a été écouté téléphoniquement de nombreux mois, de nombreuses années" et que cela "n’a rien donné".

La voix des djihadistes

En juillet 2019, lors de la détention d'Armand R. pour son projet d'attentat, l'un des surveillants pénitentiaire l'a surpris alors qu'il tenait des propos étranges concernant des "voix des djihadistes du Bataclan". "Gradé, il y a du sale qui me passe par la tête. J'entends la voix de toutes les personnes écrouées pour terrorisme. J'entends même la voix des djihadistes du Bataclan me demandant de passer à l'acte. Je suis perdu et je ne sais plus qui je suis", avait expliqué le jeune homme, selon BFMTV. Nos confrères rapportent également qu'il avait fait une crise d'angoisse dans sa cellule cette année là. Il avait confié au médecin qu'il était convaincu que l'administration pénitentiaire voulait l'empoisonner à travers ses repas. Il avait par ailleurs émis des pensées suicidaires sans pour autant montrer de risque auto-agressif.

publié le 4 décembre à 13h14, Inès Cussac, 6Medias

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