France

Paris 2024 : un jeune néonazi en garde à vue, soupçonné de projeter des actions violentes pendant les Jeux

Âgé de seulement 18 ans, un jeune néonazi est soupçonné d’avoir projeté des actions violentes durant les JO de Paris, "pendant une étape du relais de la flamme", précise Gérald Darmanin. Il a été placé en garde à vue le mercredi 17 juillet, selon Le Parisien.

"Il est temps d’agir". Une phrase prononcée par un jeune ultranationaliste de 18 ans et prise très au sérieux par les autorités. Les enquêteurs du SDAT ont relevé de nombreux messages présentant des encouragements à mener des actions violentes pendant les JO de Paris 2024, qui doivent débuter le 26 juillet. Les policiers de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) ont procédé à son interpellation le mercredi 17 juillet dans le Bas-Rhin, puis l'ont placé en garde à vue, comme le révèle Le Parisien.

Sous le pseudonyme "Panzer", du nom des chars d’assaut de l’armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, cet Alsacien administrait une communauté de plusieurs milliers d’abonnés, connue sous le nom "Division aryenne française" sur le réseau social Telegram. Au lendemain de la victoire du Rassemblement national lors des élections européennes, le jeune homme avait appelé à faire des ratonnades ou à "jeter des cocktails Molotov" sur des militants rivaux.

En marge d'un déplacement à Paris ce mercredi, le ministre de l'Intérieur sur le départ, Gérald Darmanin, a apporté quelques précisions sur son profil et ses intentions. "Il y avait une volonté d'intervenir pendant une étape, manifestement, du relais de la flamme", a déclaré l'actuel locataire de Beauvau, qui, précise franceinfo, supervise l'activation du périmètre antiterroriste pour la cérémonie d'ouverture des Jeux, prévue pour jeudi.

"Je passerai à l’acte"

Devant la violence présumée et les nombreux appels à la haine du jeune néonazi, la justice a ouvert plusieurs enquêtes. Son interpellation a été précipitée par l’imminence de l’événement, auquel l’Alsacien voue une haine, apparemment sans limite. Selon de premiers éléments relayés par franceinfo, le jeune suspect est un ancien antifasciste passé à l'extrême droite.

Le choix de la drag-queen Minima Gesté en tant que relayeuse de la flamme semblait avoir en particulier cristallisé les foudres du jeune homme : "Si cette personne porte la flamme olympique, je passerai à l’acte", pouvait-on notamment lire sur son profil. Selon France Télévisions, le Parquet national anti-terroriste (Pnat), qui ne s'est pas saisi de l'enquête, attend encore que les premières conclusions tombent et confirment, ou non, le projet d'attentat.

publié le 17 juillet à 16h52, Laureline Chatriot, 6Medias

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