France

Alimentation : la production de viande française en danger ? Un rapport pessimiste pour l’avenir

© ANDBZ/ABACA/Photo d'illustration

L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) a publié un rapport mardi 9 juillet sur l’avenir de la production française de viande et tire la sonnette d’alarme. Le futur du secteur français de la viande est en effet "peu désirable".

Le secteur français de la viande (bœuf, porc, poulet) est en danger. C’est le constat alarmant de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publié mardi 9 juillet. Pour 2035, l’analyse prévoit un futur "peu désirable" pour les productions de viande française menacées par la hausse des coûts et la baisse de production.

Le rapport explique que "la standardisation de la consommation nationale (de viandes NDLR)" depuis les années 1960 en France et dans le monde a mis "en difficulté les filières plus qualitatives". Il pointe aussi du doigt un "déséquilibre offre-demande" entre la production de viande en France et sa consommation qui ont des répercussions sur les éleveurs qui ne peuvent plus assurer la livraison d’une viande au moindre coût en Hexagone.

Une baisse des fermes et des emplois agricoles

Pour 2035, ce déséquilibre va augmenter alors qu’une "érosion très forte des structures moyennes et de petites tailles, aux maillons fermes comme industries" est attendue. Ainsi l’Iddri prévoit une disparition de 34 % des fermes, 31 % des emplois dans le secteur agricole et de 20 % des outils agricoles. Ce sont surtout les secteurs bovins et porcins qui seront touchés avec une baisse de consommation individuelle de – 3 % de porc et – 7 % de bœuf. Le secteur de la volaille limite la casse avec une hausse de consommation de 7 % d’ici 2035. Et si on peut penser que la baisse de la consommation de viande pourrait être bénéfique pour l'environnement, l'étude souligne que "la perte de prairies associée au recul des ruminants se traduit par des impacts (sur la) biodiversité et paysagers négatifs, un déstockage de CO2 et une pollution accrue de l'eau".

publié le 9 juillet à 18h47, Capucine Trollion, 6Medias

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