Affaire Jegou-Auradou : une demande de non-lieu sera déposée par les avocats des deux joueurs ce lundi
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Les avocats d’Oscar Jegou et de Hugo Auradou, deux rugbymen accusés de viol aggravé en réunion, vont demander un non-lieu lundi 19 août. Les deux Français avaient été libérés de leur résidence surveillée il y a une semaine.
Se dirige-t-on vers un non-lieu dans l’affaire Jegou-Auradou ? Cette hypothèse est possible. Une semaine après la libération des deux rugbymen, qui avaient été placés en résidence surveillée avec un bracelet électronique depuis le 17 juillet, leurs avocats vont déposer, lundi 19 août, une demande de non-lieu auprès du ministère public de Mendoza, rapporte Le Parisien. Cette information a été confirmée par leur avocat argentin, Rafael Cuneo Libarona.
Les deux Français, toujours mis en examen pour viol aggravé en réunion, et dont les passeports ont été confisqués, ont l’interdiction de quitter l’Argentine et d’entrer en contact avec la plaignante pendant l’instruction du dossier. Le parquet a estimé que "la première version de la plaignante (qui date du 7 juillet) a été affaiblie par divers éléments". Il a également pointé du doigt des "contradictions notoires" et des "zones grises" dans le dossier. Si le parquet ne s’oppose pas à la demande de non-lieu de la défense et que la juge décide d’abandonner les charges, l’instruction pourrait prendre fin la semaine prochaine.
Des analyses des expertises psychologique et psychiatrique à venir
"La décision peut prendre quelques heures ou plusieurs jours, le temps d’analyser les arguments des deux parties", a expliqué le parquet. Les avocats de la plaignante ont déjà annoncé qu’ils s’opposeraient à cette demande de non-lieu car "beaucoup d’éléments doivent encore être versés au dossier", a affirmé Natacha Romano, une des avocates de la victime présumée.
La demande de non-lieu sera formellement déposée après l’analyse, par plusieurs professionnels de santé, des expertises psychologique et psychiatrique réalisées sur les deux accusés. Celles de la plaignante devront également être débattues prochainement. Selon une source judiciaire, "seuls les résultats de ces expertises pourraient faire pencher la balance" vers une poursuite, ou non, de l’instruction du dossier.
publié le 18 août à 16h39, Lilian Moy, 6Medias