France

14-Juillet : des feux artifices au diapason de l’écologie

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Depuis quelques années, les professionnels du secteur pyrotechnique adaptent leur production aux nouveaux enjeux environnementaux. Ainsi, en dix ans, la pollution générée par un feu d’artifice aurait diminué de 70%, rapporte franceinfo.

Le processus de fabrication des feux d’artifice évolue. Alors que les festivités du 14-Juillet aboutiront sur un désormais traditionnel spectacle pyrotechnique dans de nombreuses communes françaises, "beaucoup d’argent" a été injecté par une société spécialisée dirigée par David Proteau afin de les rendre plus écologiques. "Nous faisons une pyrotechnie qui ne dégage plus de métaux lourds dans l’atmosphère, [grâce au] nitrocellulose", utilisé notamment dans les canons d’artillerie de type Caesar, précise-t-il auprès de franceinfo. Pour l’heure, la société Ruggieri qu’il dirige réalise les feux d’artifices pour des villes comme Bordeaux et Lyon, tenues par des écologistes, et d’autres communes.

Les oiseaux avertis par des tirs progressifs

"Un feu d'artifice aujourd'hui pollue 70% moins qu'il y a dix ans", souligne David Proteau qui estime ce changement "colossal". Côté contenant également, les fabricants se sont également adaptés. Si le plastique reste présent, sa quantité en effet drastiquement diminué. "Nous avons fait le choix du 100% carton et 90% de nos produits viennent d'Asie", abonde Jérôme Desiles, directeur général de la société Stardust, spécialisée dans les spectacles pyrotechniques. Outre son aspect biodégradable, ce matériau peut aussi servir de combustible. Aussi, afin d’utiliser une quantité moins importante de poudre, le calibre des bombes a été diminué.

Enfin, la faune est également davantage prise en considération en amont des spectacles pyrotechniques. De cette manière, pour que les oiseaux soient avertis, des tirs "progressifs" ont lieu à Bordeaux, selon la mairie. "J’annonce le début du spectacle avec 11 coups de canons. Avec un premier coup de canon accompagné d'un éclair dans le ciel, précise David Proteau, auprès du média. Et de conclure : "Puis un autre coup dix secondes après, puis un neuf secondes après."

publié le 14 juillet à 10h30, Nathan Hallegot, 6Medias

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