13-Novembre : en prison, Salah Abdeslam bénéficie d’un traitement particulier
© Mousse/ABACA - Transféré au centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) le 7 février dernier, après avoir séjourné dans une prison belge, Salah Abdeslam passera au moins quatre mois au quartier d’isolement de l’établissement.
Détenu au centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) depuis le 7 février dernier, Salah Abdeslam qui est pour l’instant placé à l’isolement est attentivement surveillé par l’administration de l’établissement, explique Le Parisien.
C’est le seul survivant du commando du 13 novembre 2015, qui avait provoqué la mort de 130 personnes, et probablement le détenu le plus surveillé de France. Transféré au centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) le 7 février dernier, après avoir séjourné dans une prison belge, Salah Abdeslam passera au moins quatre mois au quartier d’isolement de l’établissement, qui a par ailleurs durci la sécurité dans son enceinte. De cette manière le port de vêtements fluo ou qui possèdent doublure ont été interdits car ils pourraient cacher des objets. Aussi, pour éviter les évasions, des filins ont été posés sur la cour d’honneur et les chaussures à crampons, pratiques pour escalader, ont également été bannies, raconte Le Parisien.
Une cellule de 10,5 m2
C’est pour tenter de mieux comprendre l’état d’esprit de ce détenu jugé particulièrement dangereux que l’administration pénitentiaire a pris la décision de le placer dans cet ensemble de dix cellules, qui n’a rien à voir avec le quartier disciplinaire. Dans le quartier d’isolement, Salah Abdeslam occupe une cellule de 10,5 m2 sans télévision. Chaque jour, il peut se rendre, sans qu’aucun autre détenu ne soit présent, dans une cour de promenade de 45m2, au moins une heure le matin et la même durée l’après-midi. "Même lorsqu’il va à l’infirmerie, tous les autres mouvements sont bloqués", raconte le proche d’un détenu tombé pour une affaire de stupéfiants. Entouré de plusieurs surveillants, chacun des mouvements de Salah Abdeslam s’effectue menotté.
Et ce n’est pas tout. Le détenu est également tenu de présenter ses mains à travers le passe-menottes trois fois par jour, pour s’alimenter. Salah Abdeslam doit également se soumettre à des fouilles à nu assez régulièrement et un surveillant le réveille toutes les deux heures durant la nuit, afin de s’assurer qu’il est toujours en vie. Autant de conditions qui entament la colère de ses avocats : "On a le sentiment d’un régime spécial Abdeslam", a ainsi confié Me Olivia Ronen, l’une de ses deux avocats lors du procès du 13 Novembre. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2022, Salah Abdeslam sera dans l’impossibilité de demander un aménagement de peine avant 2046.
publié le 9 mars à 22h02, Nathan Hallegot, 6Medias