Millau : une opération « péage gratuit » dégénère, les manifestants dénoncent « une bavure »
Ce mercredi 8 mars, une cinquantaine de manifestants contre la réforme des retraites ont effectué une opération “péage gratuit” à Millau. À l’arrivée des gendarmes, des affrontements ont éclaté, rapporte Midi Libre.
Tout commençait pourtant calmement, mais la manifestation a fini par mal tourner, ce mercredi, à Millau. L’intersyndicale aveyronnaise, en lutte contre la réforme des retraites, avait prévu de distribuer des tracts, ou du moins en apparence, rapporte Midi Libre, en cette journée du 8 mars. Peu à peu, une cinquantaine de personnes s’est par la suite dirigée vers le péage du viaduc de Millau, et a procédé à une opération “péage gratuit”. Le groupe préparait en réalité cette action depuis "une dizaine de jours".
Rapidement, les barrières de péages ont bien été levées pour laisser passer les automobilistes. Les gendarmes ont alors été mobilisés sur place, mais la situation a dégénéré.
Intervention des gendarmes
La tension est montée entre les manifestants et les gendarmes. La préfecture de l’Aveyron décrit l’intervention, dans un communiqué relayé par le journal régional : “Après avoir invité les manifestants à quitter la zone et à se mettre en sécurité, les gendarmes ont dû intervenir, de manière proportionnée”.
Mais selon les manifestants sur place, la réalité a été bien différente. "Des manifs, j'en ai fait et jamais je n'ai vu cette violence de la part des gendarmes”, témoigne Jean-Paul, membre de la Confédération paysanne, à Midi-Libre.
Le ton a continué de monter sur place, et des gaz lacrymogènes auraient été utilisés par les gendarmes, pour tenter de disperser les manifestants. Deux personnes ont été interpellées, et une autre a été blessée à la tête. L’individu a dû être évacué par les pompiers. Deux blessés sont à déplorer du côté des gendarmes.
“C’est scandaleux”
Pour Sébastien Persec, porte-parole aveyronnais de la Confédération paysanne, ce n’est rien d’autre qu’une “bavure”. “Les gendarmes ont perdu leur sang-froid. Notre camarade souffre d'un trauma crânien. C'est scandaleux”, dénonce-t-il.
Le collectif s’est rendu devant la gendarmerie de Millau pour dénoncer les agissements des militaires. “Nos camarades n'ont rien fait de mal. On peut aussi porter plainte, même si on sait que, contre la gendarmerie, ça ne sert pas à grand-chose”, continue Sébastien Persec.
publié le 8 mars à 20h20, Orange avec 6Medias