Environnement

Les "temps de trajet responsable" séduisent les salariés qui préfèrent le train à l'avion

© Holger Schué/PIXABAY

Grâce à ce dispositif dont elle est pionnière en France, l'entreprise Ubiq encourage ses employés à privilégier le train, le bus ou le covoiturage pour leurs voyages personnels en Europe plutôt que l'avion, plus rapide mais au bilan carbone trop élevé. Une étape supplémentaire vers des vacances plus responsables.

Quand il s'agit de choisir entre le train et l'avion, c'est souvent le temps de trajet qui pèse le plus dans la balance, et la perspective de perdre de précieuses heures de congés peut achever de convaincre les indécis que choisir la voie des airs sera la plus pratique. Certes. Mais pas la moins polluante. C'est pour répondre à ce dilemme qu'Ubiq a lancé les TTR, "temps de trajet responsable", présentés le 7 septembre sur BFMTV. Afin de permettre à ses employés d'opter pour des modes de transport plus écologiques tout en ne perdant aucun jour de vacances, l'entreprise française spécialisée dans la répertorisation des bureaux et le coworking, leur propose depuis janvier 2023, deux jours supplémentaires de congés par an. Ce dispositif concerne uniquement les voyages en Europe, effectués en train, en bus ou en covoiturage.

D'autres entreprises suivent le mouvement

Les 28 salariés d'Ubiq peuvent bénéficier de ces deux journées, ou quatre demi-journées, s'ils présentent la preuve qu'ils ont fait le choix de voyager de façon responsable. Mais les TTR ne sont pas des congés "classiques". Ce sont plutôt des journées "semi-off" lors desquelles le salarié est invité à travailler s'il en a la possibilité (par exemple répondre à des mails si la connexion Wifi dans le train le lui permet, lire une étude, réfléchir à un sujet de fond pendant le trajet…) avant de profiter pleinement de ses vacances.

Deux ans et demi après l'instauration du TTR, 50 % des salariés l'ont utilisé pour se rendre en Italie, en Espagne ou en Corse.

L'engouement suscité par ce dispositif a donné envie à d'autres de se lancer. La start-up sociale Vendredi, notamment, a elle aussi décidé de mettre en place ces deux jours de TTR depuis un an, tout comme HomeExchange, la plateforme spécialisée dans l'échange de maisons entre particuliers. D'autres pourraient suivre, comme Baywa R.e. à Bordeaux, iAdvize, Railee, Atos, RIVP, Leyton, ainsi que La Fresque du Climat.

Sur son site Internet, Ubiq reconnaît qu'il "reste encore du chemin à parcourir (…) Mais plutôt du côté des transports que du côté des entreprises et des RH. Toutes les capitales d’Europe ne sont pas facilement accessibles en train !"

Le coût du TTR est estimé entre 600 et 700 euros par salarié par an. L’équivalent jour d’un salarié classique d’une entreprise. "Mais en 2023, il s’agit complètement d’un budget à envisager pour attirer de nouveaux talents et travailler la rétention des collaborateurs !" conclut Ubiq.

publié le 7 septembre à 14h08, Sabrina Guintini, 6medias

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