La chasse aux moustiques coûtent des milliards d’euros dans le monde (et 549 millions d’euros à la France)
© Geyres Christophe/ABACA/photo d'illustration
Jeudi 13 juin, l’Institut de recherche pour le développement de Montpellier a publié un rapport sur les impacts économiques mondiaux de deux espèces de moustiques. Entre la prévention, la recherche et le traitement, la facture est particulièrement élevée avec des milliards d’euros investis.
Ils sont les "ennemis" des vacances d’été… et de nos portefeuilles ! En effet, une étude de l’Institut de recherche pour le développement de Montpellier, publiée jeudi 13 juin, révèle que la lutte contre les moustiques a de sérieux impacts économiques dans le monde et en France. D’après les chercheurs qui se sont concentrés sur deux espèces de moustiques, la facture est salée en France puisqu’elle s’élève à 549 millions d’euros entre 1975 et 2000, dont 33 millions d’euros en métropole, lit-on dans le rapport.
Les coûts sont liés à la recherche, à la prévention et au traitement des pathologies transmises par les deux espèces de moustiques étudiées : l’Aedes aegypti, qui transmet la dengue et la fièvre jaune, et l’Aedes albopictus (le moustique tigre), vecteur de la dengue, du virus Zika et du chikungunya. "Bien que sous-estimés car encore rarement chiffrés et déclarés dans de nombreux pays, les coûts liés aux pertes et dommages induits par ces moustiques et les maladies qu’ils transmettent ont littéralement explosé depuis le début des années 2000", analysent les chercheurs de l’étude.
Les coûts sont principalement liés aux dépenses médicales directes.
D’après l’étude de l’IRD, les coûts sont majoritairement liés aux dépenses médicales directes "dues à la dengue transmise par Aedes aegypti". Elles sont suivies "par les pertes et les coûts indirects" qui sont "largement absorbés par les individus ou la communauté". L’étude pointe également que la lutte anti vectorielle est sous-financée. Son coût est resté "constamment inférieur aux coûts des dommages" provoqués par ces moustiques. Pour limiter ces dépenses, les scientifiques de l’IRD recommandent de miser sur la prévention. Il faudrait ainsi informer les populations des risques de ces moustiques, ralentir leur propagation et mieux prévenir les maladies qu’ils transmettent.
publié le 14 juin à 09h10, Capucine Trollion, 6Medias